J' attends un -8 sous deux jours (-12 avec 10 km/h de vent du nord mais j' ai planté à l' abri) pour ce dernier coup de gel, alors même une grande journée de soleil total avec 5°C de température ressentie sur plusieurs heures je ne bouge pas une oreille : je n' ose même pas retirer la triple couche de voile blanc pour exposer les feuilles plus sombres au soleil (albedo, la captation de lumière + bonne inclinaison au soleil du tas) et tenter de gagner quelques maigres degrés, cela risquerait plutôt de faire échapper le peu de chaleur qui se sera accumulé au sol (je rappelle qu'est couverte une surface de 5m pour aller chercher loin la bordure hors-gel). Ceux en pots iront un peu au soleil (il y fait 15 degrés), ça ne peut que les aider à patienter (car 1 à 4°C en période froide).
J' ai remarqué que les taupinières n' étaient gelées sur 4 à 6 cm de profondeur par -5 ou -6, elles se soulèvent d' un bloc comme un couvercle. Un thermomètre à minima aurait été bien sous les feuilles, cela fait peut-être une semaine que je n' ai pas découvert.
Si mis à part quelques graines éparses non germées rien ne repousse au printemps, j' en retiendrai que :
_ la
protection au froid aura été insuffisante :
Difficile de faire mieux avec les feuilles, je n'en ai pas assez pour le moment, mais en voile d' hivernage là j' ai beaucoup de marge d' amélioration).
Le froid de l' hiver se fait finalement cette année sur janvier février, et tant pis pour moi qui ai cru pouvoir me passer d' un voile d' hivernage très épais.
_ il y aura eu un
manque de chaleur solaire pour les journées de janvier 2018, causé par le déficit de soleil exceptionnel :
Même si les flamboyants sont défoliés, toute lumière sur l' extrémité verte de la tige, et, au pire si elle est morte comme dans mon cas, toute chaleur du soleil direct sur le bois est
je suppose bonne à prendre pour aider à ce que la vie ne les abandonne pas avec la fraîcheur persistante sur plusieurs mois, même en situation hors-gel. On peut ôter rapidement un voile d' hivernage en deux minutes, mais dégager ou remettre des brassées de feuilles toujours plus décomposées et lourdes de mois en mois prend un quart d' heure pour mes seuls 3 m² (je préfère les décompacter à chaque fois pour que ce soit plus chaud et aéré, que cela sèche mieux) et ne peut hélas pas être fait chaque jour où le temps serait pourtant lumineux.
Quan on utilise une masse de feuilles en tapis on est moins réactif pour toute chaleur à apporter au bois des flamboyants et au sol, il faut attendre d' avoir en vue plusieurs jours consécutifs de temps doux pour s' y lancer, c' est à dire en plus d' un bon ensoleillement avoir d' autres conditions de température, par sécurité 4 ou 5 degrés à l' aube sans vent, et au moins 8 ou 10 à l' ombre en maximales qui assurent des températures printanières si l' on considère que cela se passe au soleil (15 à 25°C), c' est pourquoi la fréquence du soleil hivernal fait toute la différence dans son acclimatation méditerranéenne, alors que dans les 3/4 de la France, la lumière manque en hiver : je vous oriente sur la carte climatique suivante pour ce facteur décisif :
http://www.meteopassion.com/moyennes-de-decembre.php
_ Le temps fut
bien trop humide en janvier :
Seule ma plate-bande étroite à été abritée, mais l' eau s' est écoulée juste à coté, le voile d'hivernage largement étalé n' a pas éloigné l' eau froide, à plus d' un mètre comme je le souhaitais : la terre humide demande bien plus de chaleur (plus de 15 à l'ombre par temps ensoleillé) pour amorcer fort un assèchement bien rapide au soleil (j' en fais l' expérience au sèche-cheveux sur cheveux longs), d' autant que les rayons du soleils sont trop bas.
ps :
http://www.meteociel.fr vient d' ajouter le graphique des températures ressenties heure par heure sur votre commune, c'est particulièrement utile pour moi avec le modèle climatologique Arome (le plus récent) et la lisibilité des cases de couleur.