LE FORUM DES FOUS DE PALMIERS

Bonjour,
Voici pour ceux qui sont intéressés par le Tibouchina mon expérience en ce domaine.
J'ai reçu en cadeau en 2007 un Tibouchina semidecandra (ou urvilleana) que j'ai gardé tout l'hiver dans ma véranda. Au printemps 2008, je l'ai planté dans mon jardin en pleine terre dans un endroit abrité au sud. Mon jardin est à Trégastel (Côte d'Armor) où la température ne decend jamais en dessous de -6°C et ce, pas plus de que 3 ou 4 heures par jours et pas plus de 3 ou 4 jours par ans : en dix ans il n'a gelé que quatre années. Je l'ai taillé –sur un conseil d'un ami qui en a un pas loin de chez moi– au mois de décembre à 25 cm. Après l'hiver, les premières feuilles ont commencés à apparaître fin avril, début mai. Il a atteint sa pleine maturité en octobre avec une hauteur de 1,60 m avec plein de boutons floraux qui ont éclos fin novembre.
Depuis, je lui procure les mêmes soins tous les ans, et cette année à l'heure où j'écris, il est en boutons.
Un détail : il doit être à l'abri du vent car les tiges sont fragiles et peuvent être rabattues par fort vent comme cela m'est arrivé.
Voici quelques photos montrant les divers stades de la croissance de mon Ticouchina.

Bravo belle expérience réussie ,mais j'avais déjà entendu dire qu'il y en avait dans le finistère dans des endroits très protégés .Le protèges tu bcp l'hiver ?.

Magnifique,au dela de la floraison,le feuillage n'est pas denue d'interet
Tres beau reportage bien detaille

Merci pour vos félicitations.
Pour Joël : non, je ne prends pas de précautions particulières, je laisse simplement au pied les feuilles mortes. Il a très bien supporté de rester deux jours sous la neige l'hiver dernier.
Pour Harrymanæ : c'est vrai que le feuillage est très beau en soi, ce qui est une compensation pour les fois où la floraison laisse à désirer.

dacunha a écrit :Merci pour vos félicitations.
Pour Joël : non, je ne prends pas de précautions particulières, je laisse simplement au pied les feuilles mortes. Il a très bien supporté de rester deux jours sous la neige l'hiver dernier.
Pour Harrymanæ : c'est vrai que le feuillage est très beau en soi, ce qui est une compensation pour les fois où la floraison laisse à désirer.

Je vais essayer en 2012 ,mais en lui faisant une sorte de petit tumulus en tourbe blonde d'Estonie qui donne des résultats très bons pour bcp de mes plantes sub-tropicales de pleine terre et on verra bien le résultat .

Bravo pour le reportage, et la floraison qui est bien fournie!
Même comportement chez moi, à part que je le laisse dans un grand pot. Il repart de la base et monte à 1,20 m avec une floraison vers octobre-novembre, et qui peut se prolonger plus tard.
Est-il en plein soleil? Le mien pousse entièrement à l'ombre, le feuillage reste bien vert. La floraison n'est pas abondante, mais le pied est vieux, plus de 20 ans.
J'ai connu un pépiniériste qui le traitait aussi en annuelle dans son jardin personnel et recommandait cette pratique.
Photos prises à l'instant:

Ne trouves tu pas qu'elle manque de peche pour une plante de 20 ans?
Ne penses tu pas,vu ton climat et tes reussites,qu'elle serait bcp plus a l'aise en terre dans un endroit approprie

Peut-être, la terre du pot est remplie de vieilles racines et est sans doute épuisée. Comme de plus je ne mets jamais d'engrais, les conditions de croissance sont loin d'être optimales avec des hauts et des bas suivant les années.
Si je choisis un emplacement en pleine terre, il faudra que je trouve la meilleure exposition. Alors, mi-ombre, ombre, soleil du matin, de l'après-midi, plein soleil?

Je commence à peine les essais en pleine terre de Tibouchina grandifolia, réputé à peine plus rustique qu'urvilleana dont il est apparemment très proche. Planté mi-mai de cette année (juste après le RANAPECO de Gaujacq), la croissance a mis du temps à démarrer, certainement en raison de la sécheresse printanière (j'arrose le minimum).
Il n'a atteint même pas un mètre de haut actuellement mais continue doucement sa croissance, ayant eu la chance de ne pas encore avoir eu de gel au jardin. Il ne fleurira pas cette année,ce que je n'attendais de toute façon pas.
Il est près du mur ouest de la maison, côté nord d'un massif d'exotique et donc à l'ombre des autres plantes (Musa basjoo, grand Canna et Brugmansia). Je pense que son feuillage pas coriace du tout cramerait en plein soleil, d'autant que mes arrosages resteront réduits au strict minimum. Ceci dit, le maximum de chaleur est souhaitable pour favoriser une reprise printanière la plus précoce possible puis une croissance rapide pour profiter au maximum de la floraison tardive. Si je pouvais, je le mettrais contre un mur au sud mais abrité par un petit caduc (style Caesalpinia gilliesi).
Je ne remarque pas d'étiolement particulier, mais s'il veut plus de lumière, il faudra qu'il aille chercher le soleil en poussant plus vite que les autres plantes... bon courage !

Je ne crois pas que le Tibouchina craigne le soleil, surtout français. Le mien est au soleil plus de 8 heures par jours ; s'il faisait quelques degrés de plus l'été, je pense qu'il fleurirait plus tôt.
Pour Michel Greco : n'hésite à mettre ton Tibouchina en pleine terre. Je ne sais comment sont tes hivers : le Tibouchina craint plus les fortes gelées que les rayons du soleil. Plante-le plein sud en protégeant éventuellement le pied l'hiver.

Très intéressant tout ça. Merci Dacunha

Y-a-t-il des références de rusticité concernant les diverses espèces de ce genre ?
Il me semble que T. mutabilis est originaire de certaines montagnes du sud Brésil...

Je crains cependant la grosse chaleur assez commune en été (entre 30° et 40°) combinée au soleil, situation plus rare à Trégastel.

Je pense qu'en Martinique les Tibouchinas supportent allègrement les 30-40°C au solei.

Voici des nouvelles de mon Tibouchina urvilleana. J'avais par erreur –sur les conseils d'un ami– pris l'habitude de le rabattre tous les ans début décembre à 30 cm. Effectivement, il repartait très bien début mai, pour atteindre 1,20-1,50m courant octobre et fleurissait fin octobre début novembre parcimonieusement. L'année dernière, j'ai changé de tactique et bien m'en a pris : je ne l'ai pas du tout coupé mais je l'ai emmailloté intégralement en décembre d'un voile d'hivernage. Résultat, après l'avoir libéré en avril, il est reparti comme tous les ans en mai, mais il faisait déjà 1,50 m. Début juillet, il atteignait près de 2 m (voir photo 1). Aujourd'hui, il fait plus de 3 m de haut et presqu'autant d'envergure et il est en fleurs depuis début octobre (voir photo 2). Cette année, je pense le rabattre de moitié et l'emballer à nouveau pour l'hiver, sinon l'année prochaine, je ne pourrai plus aller dans mon abri de jardin !

Vraiment spectaculaire , surtout dans l'ouest . Tu es le meilleur de nous tous , bravo !.