La situation n'évolue pas vraiment dans le bon sens. On voit des palmiers atteints mais encore récupérables mais personne bouge. Il y en a un énorme dont la tête s'applati et qui appartient à la commune du pradet, il est en centre ville, donc bien visible et personne ne bouge !!!!!!!!! Ca me révolte de voir un tel laxisme !
Les premiers communiqués de presse qui expliquaient au début qu'on ne voyait aucun symptome lors d'une contamination chez un palmier par le charançon rouge et qu'ensuite on ne pouvait plus rien pour les sauver ont été ecrit par des incompétents sans la moindre expérience de terrain et ont fait beaucoup de mal. Ca a découragé presque tout le monde par la suite pour dénoncer et intervenir !
Je me demande même si c'est pas à la porte des préfectures que je vais taper.......
j arrive pas a comprendre comment des communes laisse ca j avais cru avoir lu kelk part l obligation de traiter le laxisme que signal tibanu pourrait il pas etre sanctionné par des depots de plaintes
l europe devrait nous conceder des primes pour tout le co² que nos plantes bouffent chaque jour
Maintenant qu'il existe un texte légal, ce laxisme que vous observez est très grave. Il faudrait monter un dossier qui s'appuierait sur une base de données simple sur l'observation des palmiers infestés non assainis : localisation, date, état (symptômes initiaux, quelques palmes affaissées, toutes les palmes affaissées). Un suivi régulier de l'état de lieux mettant en évidence le non respect des obligations réglementaires que l'Etat et les collectivités locales se doivent de faire respecter serait communiqué aux mairies et aux préfectures mais aussi aux médias. Ni les politiques ni les administrations n'aiment être montrés du doigt sur la place publique. C'est un aiguillon fort pour les faire bouger.
Pour bien faire, et c'est probablement indispensable, il faudrait créer une association style SOS palmiers qui maintienne la pression sur les administrations et se charge de faire de la bonne communication. Comme le relève Tibanu, depuis trois ans, le message transmis par les SRAL, ses relais et de nombreuses mairies a été un message technique gravement erroné qui a suscité défaitisme, a couvert une grande inaction ou a entraîné des opérations inutiles, coûteuses et décourageantes. Il faut renverser la vapeur. Je suis convaincu que de nombreux propriétaires de palmiers seraient prêts à adhérer à une telle association. C'est l'absence de représentation collective des propriétaires de palmiers qui sont pourtant parmi les premiers concernés qui rend ce dossier si difficile à défendre.
Amicalement.
Michel
Voilà , c'est en cours, les lettres aux maires déjà sont écrites, des photos d'aujourd'hui montrant un constat accablant vont êtres jointes ainsi que l'arrêté du 21 juillet 2010 rendant la lutte obligatoire.
De part mes pérégrinations je constate que grace à vous Mr Ferry, le département des Alpes maritimes est bien mobilisé et relativement épargné. Hélas ce n'est pas du tout le cas du Var : La Seine, Sanary, Bandol, La Ciotat, Saint Cyr, Le Pradet et Carqueiranne laissent beaucoup trop faire le ravageur.
Que pensez vous de l'utilisation des pièges à phéromone pour le crp ? J'ai toujours été un peu septique : Ne risque t'on pas d'attirer de la sorte des charançons venant de loin et du coup multiplier les risques de contamination chez soi ?
Il existe un débat récurrent sur les pièges à charançons.
Contrairement à une idée reçue, leur intérêt majeur est dans les zones infestées, c'est à dire, parce qu'il fallait fixe une limite économiquement raisonnable, dans un rayon de 200 mètres autour de palmiers infestés ou de pièges ayant capturé. Les pièges contribuent à l'efficacité des mesures préventives à condition d'être installés à forte densité et bien gérés. Cette installation de pièges dans la zone infestée où, par ailleurs, les palmiers apparemment sains bénéficient de traitements préventifs où les adultes seront en majorité tués s'ils d'y aventurent, va permettre de capturer une partie des adultes et donc réduire le risque de réussite de nouvelles infestations. Elle va aussi concentrer l'attraction sur la zone infestée réduisant ainsi le risque de fuite à l'extérieur. La zone infestée se transforme alors en pôle d'attraction et d'élimination des charançons mobiles.
Pour que le dispositif fonctionne, il faut mobiliser et former un maximum d'acteurs comme cela a été fait de manière exemplaires à Palerme : propriétaires de palmiers, de jardins, écoles, institutions publiques, retraités, volontaires en général (et cela ne manque pas car capturer des charançons a un côté instructif, ludique et solidaire qui plait). Cela rend possible l'installation d'un grand nombre de pièges à moindre coût et dans les meilleurs conditions techniques.
C'est à l'opposé de ce qui a été fait jusqu'à présent où SRPV, FREDON ou mairies se réservaient ce monopole sans en avoir les moyens et, en conséquence, étaient dans l'incapacité de mettre en place un piégeage massif et d'adopter les meilleurs solutions techniques pour une bonne efficacité des pièges. A titre d'exemple : la substitution de l'huile à l'eau pour éviter d'avoir à contrôler les pièges trop souvent alors que l'on sait la très sensibilité du CRP au facteur humidité peut ainsi et doit être évitée. Si on trouve, à condition de le chercher et non de vouloir se garder l'exclusivité de cette activité, des volontaires pour contrôler les pièges, le renouvellement de l'eau ou de l'attractif alimentaire ne posent plus problème et l'enterrement des pièges beaucoup moins (dans les jardins de particuliers).
Mais, c'est là adopter une stratégie à l'opposé de celle qui a été suivie même jusqu'à maintenant où communiquer, informer, former n'étaient pas du tout souhaités. A Hyères, il nous a fallu plus de trois ans après bien des efforts pour que soit enfin organisée la première réunion publique. Aucune autre n'a d'ailleurs suivi ! A Antibes, il n'y en a eu que deux !
Finalement SRAL et FREDON n'ont installé des pièges que pour le contrôle de la présence du ravageur. Cela a permis à l'administration de laisser entendre qu'elle agissait avec vigueur. Quand on sait d'une part qu'elle est responsable de l'introduction de ce ravageur et d'autre part que l'Etat se trouve légalement dans l'obligation de prendre toutes les mesures pour l'éradiquer, cette seule activité peut être jugée bien loin d'être à la hauteur de ses obligations et des enjeux.
Le piégeage de contrôle avec quelques pièges constitue un moyen de détection mais d'une efficacité extrêmement limitée. La surveillance des palmiers pour la recherche de symptômes visuels est considérablement plus efficace. Une fois de plus, cela veut dire adopter une stratégie basée sur la communication, l'alerte, la formation, la mise en place d'une législation adaptée et le contrôle de son respect, donc une stratégie à l'opposé de celle retenue par les administrations.
Le plus extraordinaire dans la stratégie de non communication adoptée est que même la pose des pièges de contrôle n'a pratiquement servi à rien. A Antibes, la capture du premier charançon dans un piège n'a entraîné aucune alerte, aucune mobilisation de tous les propriétaires de palmiers et de professionnels du secteur où se trouvait le piège. Ils n'ont découvert l'existence de ce problème que le jour où les palmes de leurs palmiers se sont brutalement effondrées, soit après deux ou trois cycles de multiplication du ravageur, quand ces palmiers avaient déjà disséminés des milliers de charançons. Une formation et une vigilance intensive aurait permis de détecter les premiers symptômes visibles avant même qu'un premier cycle ne s'achève et donc d'intervenir avant toute dispersion…et donc d'éradiquer le CRP. Au moment même où je suis passé à Antibes à l'invitation des propriétaires qui venaient de découvrir à leur grande surprise la catastrophe, se tenait entre techniciens des diverses administrations concernées une réunion dont l'objectif n'était que de confirmer qu'il n'existait pas d'alternative à l'abattage et que la détection précoce était impossible!
Avec tous mes excuses pour cette longue réponse mais la gestion de ce dossier est tellement exemplaire de ce qu'il ne faut pas faire ! Cela doit être mis à profit pour renverser la vapeur et éviter que cela ne se reproduise avec d'autres ravageurs comme malheureusement cela va ou est en train d'arriver.
Cordialement.
Michel
Merci beaucoup pour cette réponse qui en comblera plus d'un. C'est vrai aussi que les symptomes peuvent être détectés plusieurs mois avant qu'il ne soit trop tard. Avec Brahea73 on a repéré et suivi un palmier atteint depuis plus de 6 mois. Les palmes centrales rapetissent et/ou sont brisées et/ou incisées, tout cela ne se fait pas en deux jours et laisse la possibilité d'intervenir. Pour preuve : mon palmier est déjà en train de bien repartir. Les gens n'ont pas l'oeil et laissent évoluer la situation de leurs palmiers jusqu'à ce qu'il soit trop tard.
La mauvaise : Les charançons prolifèrent ! Au Pradet qui est une ville très touchée, on trouve ces insectes jusque dans les habitations
Voici un exemple d'une attaque massive dans un seul et même jardin
Un pépiniériste m'a affirmé que des villes comme Palerme et Naples ont été ravagées à 100%, plus un seul gros phoenix canariensis vivant ne subsiste et d'après ses dires d'autres espèces (washingtonia, brahea.....) sont à leur tour attaquées
Dans un élan un peu désespéré du courier à toutes les préfectures du littoral méditerranéen et en corse.
J'ai téléphonné à la FREDON de Hyères-les-palmiers pour les avertir de la situation catastrophique au Pradet. Ils sont au courant mais les formalités administratives lièes aussi je pense à une insuffisance de personnel ne permettent pas d'intervenir dans des délais raisonnables.
Pour ma part je crois qu'on ne va pas s'en sortir
et voici enfin de l'action ! Ouf Si ça pouvait être comme ça partout........... (Je précise que la première fois ou j'avais alerté les propriétaires remontent à 6 mois, mais j'ai persévéré et ça a porté ses fruits)
Je crois que le contexte serait favorable au développement d'entreprises privées chargées de l'éradication du charançon ! Elles seules je crois seraient capable de faire du bon bouleau à grand renfort de publicités ! Puisque l'état qui est responsable de la situation actuelle ne mettra vraisemblablement jamais la main à la pâte ou ne s'en donnera pas les moyens.
J'ajoute que de la publicité insiterait tout le monde mais aussi certains particuliers qui ne veulent rien savoir à déclarer leurs palmiers atteints et accepter les interventions (qui peuvent être douces si on détecte bien à temps comme dans mon cas ou je n'ai pas eu besoin de couper toutes les palmes).
Avis à tous les lecteurs !