Comme certains le savent, je suis en stage en équateur (développement d'un projet agricole et aquacole social dans la zone périurbaine de guayaquil, je m'occupe de la partie agronomie) et j'en profite donc pour explorer les environs et bien sur dénicher mes plantes favorites, les Cycadales.
Je vais aller à la rencontre des Zamia de l'Equateur pendant le temps où je suis sur place. Fin septembre je rejoins des potes au Pérou où je vais en profiter pour essayer de dénicher les espèces locales (comme le très rare Zamia urep). A l'issue de ce voyage, je m'envole pour le Panama et le Costa Rica, uniquement dans le but de voir des Zamias dans leur milieu naturel et aussi effectuer des mesures sur une espèce que j'ai peut être découvert il y a quelques années.
Je vais ensuite au Mexique avec des américains fous de cycadales pour une expédition de 3 semaines avec un spécialiste (Jeff Chemnick), on devrais voir une trentaine d'espèces (Ceratozamia, Dioon, Zamia).
Après, retour en France pour retrouver ma serre et mes protégées qui auront, je l'espère, bien poussé gràce aux soins que leur aura prodigué ma mère, en charge de l'arrosage.
Revenons en au sujet initial.
En Equateur, on rencontre quelques espèces de Zamia. Zamia lindenii est une espèce caractéristique des forêts sêches, écosystème caractéristique qu'on retrouve sur la côte pacifique de l'Equateur.
Depuis sa description, on estime que 95% de son habitat a été détruit et on ne la retrouve plus que dans quelques aires disjointes.
Avec les maigres informations que j'ai pu trouver je suis donc parti à sa recherche.
Je suis d'abord allé près de la localité où le type a été décrit. J'ai eu beaucoup de mal a accéder aux zones forestières, en partie à cause des mines de platines surveillées par des gardes armées mais aussi le fait que la plupart des forêts on laissé place à des plantations de Cacao. Après plusieurs heures de marche, j'ai abandonné car j'étais en présence de forêt secondaire avec une faible variété de plantes et pas de trace de Zamia.
Petite vue depuis les plantations de cacao:
Je suis donc retourné en direction de Guayaquil pour m'arrêter dans une réserve qui comporte une grande zone de forêts sèches.
Coup de chance, ils possédaient un jeune plant de Zamia lindenii dans leurs massifs devant les bureaux. Je me suis donc renseigné auprès d'un des gardes qui m'a dit que cette plante poussait effectivement dans le coin mais plus en altitude.
Je suis donc monté par le sentier (hyper raide, les virages ils connaissent pas) et je me suis fait beaucoup d'amis, du genre Aedes, qui m'ont laissé environs 150 piqures faute d'avoir un anti-moustique.
Après être monté à environs 300 mètres d'altitude, bingo! Je suis tombé sur quelques jeunes plantes, puis des plantes matures. Les photos parleront d'elles mêmes.
Désolé pour la qualité des photos, en cause la densité de la forêt (acces difficile et peu de lumière) et les moustiques qui me piquaient de partout me faisant bouger dans tous les sens!!
Dans les prochaines semaines, j'espère pouvoir vous montrer des photos de Zamia gentryi si j'arrive à le dénicher!
A la prochaine!
Simon
merci sim 
