à la lecture des commentaires de certains d'entre vous sur d'autres sujets "Climatologie", je me suis dit qu'il serait intéressant d'identifier quelles étaient les périodes voire les journées les plus froides de l'hiver selon une approche statistique et ce, afin de localiser les périodes les plus à risque de l'hiver en terme de froid. Ainsi, j'ai établi une petite base de données à partir des relevés journaliers des mini. et maxi. de la station de Chemoulin à côté de chez moi et ce, sur les trois mois d'hivers météorologiques depuis 10 ans.
Puis, j'ai calculé les moyennes journalières des mini. et maxi sur ces trois mois et ai obtenu les graphes suivants :
Décembre :
La moyenne des mini. est de 5,2° et celle des maxi. est de 9,7°.
On observe fort logiquement que les températures décroissent sur le mois mais qu'elles restent notablement plus douces pour les mini. avant le 8 décembre. La période du 9 au 26 est habituellement plus froide puis on remarque un radoucissement notable à partir du 26 jusqu'au 3 janvier, surtout pour les mini.
Janvier :
La moyenne des mini. est de 4,7° et celle des maxi. est de 8,9°.
Janvier est le mois le plus froid pour ce qui concerne les températures maxi. A l'inverse de décembre, on observe une période de radoucissement relatif d'environ deux semaines entre les 8/9 et 23/24 puis l'on entre dans la période la plus froide de l'hiver pour ce qui est de la moyenne des mini. Elle est particulièrement à risque pour nos plantes entre le 27 janvier et le 1er février. Le 31 janvier est ici le jour le plus froid de l'hiver en moyenne pour les mini. journaliers avec une valeur de 2,4°. Le jour le plus froid des maxi. survient bien avant puisqu'il s'agit du 7 janvier avec 7,2° en moyenne.
Février :
La moyenne des mini. est de 4,4° et celle des maxi. est de 9,7°.
Février est le mois le plus froid pour ce qui concerne les températures mini. On note toutefois une tendance de remontée notable des températures au cours du mois avec néanmoins une période plus à risque entre le 8 et le 17.
Cette petite analyse repose sur une fondement de base statistique, à savoir travailler des données étalées sur plusieurs années, ce qui permet d'obtenir un résultat moyen qui ne peut s'interpréter par application générale. On peut très bien, une année donnée, avoir un gel record fin novembre ou début mars mais cette situation est plutôt rare. A l'inverse, on sait que la période fin janvier-début février est celle qui présente le plus de risque d'avoir des températures froides.
Ce travail devra être affiné au fil des ans pour valider sa pertinence, notamment les observations qui montrent des "rebonds" de douceur fin décembre et au milieu de janvier, observations que je ne m'explique pas.
Il est évident que d'une région à une autre, les analyses seront différentes en fonction des moyennes obtenues et des caractéristiques climatiques propres à chacunes.
Crimson44
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