Entièrement d'accord avec toi Vivi...En cas de grand froid c'est la roulette russe, on ne vois parfois les dégâts que longtemps après...les palmes peuvent sécher alors qu'elles semblaient encore viables, la question c'est quoi faire ...beaucoups pendront la décision de traiter en préventif, ce qui est louable..
Vivi comme tu as pu le remarquer le sommet du stipe du Butia permet à l'eau de pénétrer assez facilement jusqu'à la base de la lance et donc de l'apex (et donc les spores de pathogènes associés a ce liquide..!), en préventif lorsqu'on habite une région froide et humide l'hivers , je recommande la mise en place d'une protection type voile P30 plaqué sur plusieurs épaisseur autour de la base de la lance et entre les pétioles des dernières feuilles du sommet, un peu à la manière d'un 'turban'. Celà empêche l'eau et la neige de pénétrer et de geler et dégeler de manière alternée et répétitive en fonction de la hausse ou de la baisse des températures, ce qui est souvent dévastateur pour la base de la lance . J'ai souvent vu sur les forums Allemand cette méthode employés sur trachycarpus avec succès. Il est bien évident que cette méthode est difficile , voir impossibles à mettre en oeuvre sur un sujet trop haut..
Les traitements à base d'oxychlorure de cuivre ou d'hydroxyde de cuivre sont efficace en préventif et curatif sur graphiola phoenicis et stigmina palmivora (d'ailleurs ces deux champignons peuvent attaquer simultanement le même palmier !)
Par contre la lutte est beaucoup plus difficile (voir impossible..

)..contre pythium (zone racinaire ) et phytophthora (apex et racines), une fois le champignon installé il est déjà souvent trop tard..d'où la nécessitée de vrai bien proteger l'apex contre l'humiditée et le froid hivernal..
Une chose que je trouve importante c'est de vérifier le plus rapidement possible si la lance est encore fermement attachée au stipe, si ce n'est pas le cas il faut chercher à l'extraire le plus tôt possible afin d'assécher la plaie, de la traiter au cuivre afin d'eviter la contamination par un champignon pathogène type phytophthora, ou pire encore par des bactéries...car si celà devient le cas les choses se compliquent très sérieusement, et la lutte est presque perdue quelques soit le produit utilisé, d'autant qu'à ma connaissance (mais j'ai peut-être tord) je ne connais pas de produits homologué sur en cas d'attaque bacterienne sur Butia (et palmier en général ?)
Il est quasi impossible de traiter un palmier adulte contre Pythium si celui ci attaque par la partie racinaire, la plante est quasi condamnée, le champignon , lorsqu'on détecte sa présence à déjà détruit une grande partie du système racinaire et en partie colonisé le tronc en profondeur...même avec un fongicide systémique c'est peine perdue..Il n'y a plus qu'à sortir la tronçonneuse..
Pour résumer je suis en partie d'accord avec toi Vivi pour dire que la lutte préventive et (ou) curative peut aider à sauver un Butia suite à une attaque fongique pathogène , à condition d'employer les bons produits , au bon moment..mais qu'il est inutile de mettre quoi que ce soit en ouvre quand on n'a pas protégé de manière active ses butias à -19°c (ce que j'apelle du 'grand froid' !!

)..Et pourtant j'ai déjà vu des gens traiter en préventif après de tel températures ...un fongicide peut aider , mais ne fera pas de miracles...Amen...
Pour moi la meilleure des péventions c'est pour les Butias, une plantation en sol drainant, le plein soleil, une bonne aération de la couronne (pas de plantations trop sérrées)...mais aussi la surveillance d'autres palmiers tel que Phoenix canariensis ou Dactylifera qui sont notement des plantes vectrices du Graphiola phoenicis , tous comme chamaerops humilis..et de manière plus surprenante le trèfle au pied des plantations qui peut heberger cette maladie
Enfin , a part les fous d'acclimatation (et j'en fait partie) ne pas planter des Butias en zone polaire humide...sinon gare aux chamignons !
Toutes les critiques et vos idées sont les bienvenues..
