Mbokaja a écrit :gabrytrachy a écrit :
simplement vivre une vraie vie sans avoir peur de ses choix s'émouvoir des choses simples et belles réduire son empreinte mais aussi ...laisser une trace
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Mbokaja

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je trouve que "s'émouvoir des choses simples et belles" est peut être le point de départ vers de nouvelles orientations de société. S'émouvoir des choses simples et belles, présuppose la capacité et le temps de regarder, d'être présent à ce qui nous entoure. Cela signifie être présents à soi même et aux autres. Quand je dis être présent à soi même, j'entend la perception du sujet envers le sujet même, et envers l'altérité qui l'habite et le compose. Cela est peut être la condition nécéssaire pour pouvoir regarder de loin et sans danger la frénésie d'un marché qui devient l'essence et l'âme vide d'une société. Un marché qui devient fin en soi, et qui déborde ses dynamiques dans les relations interpersonnelle et dans la vie psychique des personnes. Un marché qui n'est pas lieu d'échange de bien nécéssaires, mais lieu d'échange de gadgets, d'illusions par excellence, lieu offrant des satifsfations qui ne satisfont pas, lieu qui ne sait pas satisfaire et qui de toute façon ne peut et ne veut satisfaire (ou d'une façon le moins durable possible), pour pouvoir créer de nouveaux besoins. Les nouveautés sont distillée et distribuées chaque 6 mois, faisant mourir ce qu'il y avait avant.....L'idéal de ce système c'est d'être à la page, d'avoir la nouveauté. L'exhibition de la nouveauté est la plus grande réussite que l'on puisse espérer.....
La grande peur de ce système, c'est la baisse de la consommation. Il ne faut pas baisser la consommation, il faut consommer, il faut donc créer de plus en plus rapidement de nouveaux besoins, convaincre par les tecniques de marketing que l'on a besoin de ces "besoin" et qu'il ne faut pas ralentir. C'est un peu comme un toupie qui doit aller toujours plus vite pour se tenir en équilibre. Le concept même de pauvreté a changé. La pauvreté ce n'est plus ne pas avoir l'essentiel, c'est ne pas pouvoir accéder au bien gadget. Tout se joue sur une gadgetisation de la vie. Le paradoxe c'est que tous ces acteurs, toutes ces composantes du marché, sont interdépendantes économiquement d'une façon strict, mais dans un contexte d'atomisation des relations personnelles et d'atomisation d'une idée de "communauté de destin".
Les causes de cela sont complexes et multiples et je ne vais pas essayer de les aborder, en tout cas pas maintenant.
Pour revenir au changement climatique, si vraiment la cause est l'activité de l'homme de ces dernières décennies, il faudra en prendre conscience et en tirer les conséquences. Même, selon le principe de précaution il faudrait le faire même sans aucune certitude à ce niveau...
Actuellement on essaye de transformer les craintes climatiques en des opportunités économiques. Forcément, le système essaye de commercialiser toute situation. Si cela marchera tant mieux, sinon, il faudra accepter de réduire la croissance, de renoncer à bien de luxes et de conforts, en se contentant d'une vie beaucoup plus simple. Il faudra oublier la mobilité que nous connaissons aujourd'hui, ou le fait de construire des maisons individuelles....et consommer au rythme auquel nous consommons aujourd'hui.
Quant aux fôrets, je me suis peut être mal exprimé. Je suis d'accord avec toi, qu'actuellement la fôret avance par rapport aux dernères décennies, mais ce que je voulais dire, c'est qu'au moyen age l'Europe était une fôret presque ininterrompue....
Par exemple de la plaine du Pô était une immense Fôret.....Cela pour dire que l'homme a toujours eu un impact énorme (en proportion encore plus qu'aujourd'hui) et que le climat n'a jamais été constant.
Laissons travailler les experts du climat, ne permettons pas les instrumentalisations de ce thème climatique à des fins politiques ou autres, mais soyons prêt à faire des sacrifices concrets et peut être à voir différemment notre vision des choses....