LE FORUM DES FOUS DE PALMIERS

Intéressante réflexion Tragus, mais il me semble que l'introgression de taxons proches comme cause d'érosion de biodiversité est moins flagrant pour la flore.

Je te rejoins sur la flore indigène, qui m'intéresse beaucoup aussi, surtout dans un souci de caractérisation des habitats (espèces bio-indicatrices) mais aussi en tant que passionné de Flore, au sens le plus large. D'où mon intérêt pour les formes végétales inconnues sur notre continent ou sous nos latitudes.

Ça m’incite d'ailleurs à émettre une petite hypothèse contradictoire concernant l'influence de l'Homme sur la flore européenne : avant les grands défrichements anthropiques, la flore devait être beaucoup plus forestière et vraisemblablement plus homogène, les forêts primaires étant globalement moins riches en espèces que les mosaïques de milieux ouverts et fermés que l'on connait aujourd'hui. Les espèces de milieux ouverts devaient être extrêmement localisées, alors qu'elles ont pu coloniser de vastes espaces, surtout avant l'intensification agricole du siècle dernier qui a certainement été beaucoup plus néfaste que bénéfique à ce niveau. Des genres semblent d'ailleurs en plein boom de différenciation, surtout le genre Ophrys chez les orchidées, peut-être en liaison avec cette nouvelle abondance de milieux colonisables. Mais il ne s'agit ici peut-être que de l'exception qui confirme la règle...

Ber a écrit :Oui mais même les plantes que vous venez de citer, ont été importées en France, elles sont donc exotiques au sens propre et non autochtones.

Il n'y a vraiment pas beaucoup de plantes ornementales ou pour la consommation qui sont originaires de chez nous... (la plupart nous ont été rapportées par les Gaulois, Grecs, Romains, peuples germains, explorateurs après 16ème, etc...)

de toutes façons, ce qui nous attire ce sont les plantes qui évoquent l'"ailleurs"
mais pas n'importe lequel: celui des pays chauds sans hiver!

Qu'est-ce qui apporte le + grand dépaysement: le choix des plantes ou leur aménagement ?

Une petite île à l'aspect tropical avec des végétaux suffisamment rustiques, : une petite "jungle" fournie(quelques trachys dominant la canopée)entourée de zones de sable et de galets , un ruisseau créé avec un liner.... serait-ce plus dépaysant qu'une pelouse parsemée de quelques butia, phoenix, brahea, jubaea et autres moins rustiques encore...?

tout dépend de ce qui compte le plus pour nous: la plante et le pays d'où elle vient ou l'ambiance et le paysage!

Entièrement d'accord avec toi, Malaga. Ce qui compte c'est ce que le résultat évoque.

Pour moi mon rêve serait de faire pousser des indigènes qui poussent dans le balcon de la mer
Quelle bonheur de voir dans mon jardin se côtoyer à la fois le lys martagon , le lys maritime, la grande gentiane et puis le genépi .
Ces plantes qui ne sont pas loin ,à quelque kilomètre à vol d'oiseau, je peux presque les toucher de la main.
Si belles,si proches et pourtant inaccessibles, alors certaines exotiques si faciles à acclimater, invasives pour certaines qu'elles viennent du nord ou du sud ,m'ont permis d'assouvir ma part de rêve .
Puis petit à petit ,certaines belles indigènes sont arrivées sans crier gare,comme si elles savaient qu'ici on les aimait :
ces petites fougères rupestres qui comme le phénix sèchent et renaissent à la première pluie,
cet orpin si minuscule qu'il faut une loupe pour regarder ses fleurs ,
ce nombril de venus si délicieux en salade,
ces orchidées abeilles qui trompent nos ouvrières,
ces genêts qui annoncent le printemps,
ces menthes qui résistent aux chevaux,
ces gouttes de sang qui nous rappellent la passion du Christ ,
enfin la dernière arrivée cette menthe citronnée qui concurrence la verveine citronnelle.
Toutes ces discrètes ont le pas sur ces étrangères qui comme le coucou utilise le nid des autres .
Toutes doivent cohabiter comme au jardin d'Eden.

rosa a écrit :Pour moi mon rêve serait de faire pousser des indigènes qui poussent dans le balcon de la mer
Quelle bonheur de voir dans mon jardin se côtoyer à la fois le lys martagon , le lys maritime, la grande gentiane et puis le genépi .
Ces plantes qui ne sont pas loin ,à quelque kilomètre à vol d'oiseau, je peux presque les toucher de la main.
Si belles,si proches et pourtant inaccessibles, alors certaines exotiques si faciles à acclimater, invasives pour certaines qu'elles viennent du nord ou du sud ,m'ont permis d'assouvir ma part de rêve .
Puis petit à petit ,certaines belles indigènes sont arrivées sans crier gare,comme si elles savaient qu'ici on les aimait :
ces petites fougères rupestres qui comme le phénix sèchent et renaissent à la première pluie,
cet orpin si minuscule qu'il faut une loupe pour regarder ses fleurs ,
ce nombril de venus si délicieux en salade,
ces orchidées abeilles qui trompent nos ouvrières,
ces genêts qui annoncent le printemps,
ces menthes qui résistent aux chevaux,
ces gouttes de sang qui nous rappellent la passion du Christ ,
enfin la dernière arrivée cette menthe citronnée qui concurrence la verveine citronnelle.
Toutes ces discrètes ont le pas sur ces étrangères qui comme le coucou utilise le nid des autres .
Toutes doivent cohabiter comme au jardin d'Eden.

C'est un très beau rêve réalisé, et c'est si joliment dit