palmvienne a écrit :Je voulais seulement dire qu'il peut faire plus chaud à Vienne qu'à Montélimar

Enfin bon, faut arrêter là, les querelles de clocher!

Une station météo est d'abord représentative de son site. Ce que je veux dire par là, c'est que les indications données pour Vienne correspondent en fait aux tempéraures prévues ou relevées à la station de Sablon qui se situe en vallée du Rhône à la limite avec le département de la Drôme. Cette station est la plus chaude du département de l'Isère car elle se situe avant tout dans une situation très privilégiée abritée en versant sud aux pieds de hautes collines...Dans le même secteur, en situation moins favorable, on aurait des températures un peu moins élevées...D'ailleurs, la station de Sablon est souvent plus chaude que des stations à proximité du Rhône elles-aussi mais un peu plus au sud pourtant!
Pour avoir de très bonnes visibilités qui permettent de voir les Alpes du "lyonnais"ou toutes chaines montagneuses de très loin, il faut en fait des masses d'air qui contiennent peu d'eau. L'été, par temps chaud (généralement flux de sud à sud-ouest), l'air contient de grandes quantités d'eau, par contre quand le flux bascule à l'ouest ou au nord, on a des masses d'air beaucoup plus fraiches qui contiennent donc moins d'eau, les visibilités y sont souvent exceptionnelles et les ciels d'un bleu particulièrement pur! Vous remarquerez aussi, que généralement dans ce genre de situation, les températures sont aussi un peu plus basses en fin de nuit, le rayonnement nocturne étant très efficace dans ces conditions. (La quantité d'eau que peut contenir l'air est fonction de sa température).
L'hiver et l'automne, l'air est froid et contient très peu d'eau, les visibilités en montagne par beau temps y sont toujours exceptionnelles (ce qui est beaucoup plus rare l'été), par contre en basse couche à faible altitude, il existe souvent à cette saison, un voile de condensation qui marque l'inversion de température de basse-couche. L'air est plus froid en bas qu'en haut, et à la limite on a un phénomène de condensation qui peut aller jusqu'au stratus (nuages bas) mais qui le plus souvent ne fait qu'atténuer le bleu du ciel. Dès qu'on monte au-dessus de cette zone d'inversion, c'est le nirvana pour les yeux! Pour se débarrasser de ce léger voile de condensation anticyclonique, il suffit qu'un léger flux (par exemple à l'avant d'un front perturbé) brasse la masse d'air pour l'homogéniser et par conséquent faire disparaitre cette limite entre l'air froid du bas et l'air plus chaud du haut...et en profiter aussi pour chasser toutes ces cochonneries polluantes qui s'étaient accumulées à proximité du sol.
