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Le BRF vous connaissez
Posté : 13 nov. 2007 11:21
par ecolojon
Voici une technique très intéressante à expérimenter.
Il s'agit d'incorporer dans les premiers cm du sol du
Bois de
Rameaux
Fragmenté (chêne, érable par ex.)
Les élagueurs peuvent vous en fournir, grâce à un broyeur il réduisent souvent leur déchet comme ça.
Il faudrait écrire un livre sur le sujet pour expliquer comment ça marche en détail mais en gros, les champignons du sol (ceux qu'on trouve dans l'humus des sous-bois) aggrade (une sorte de décomposition inversée) la matière ligneuse, ce que ne peuvent pas faire les bactéries (ou très diffiilement).
Cette technique permettrait, 6 mois après l'épandage d'avoir un sol riche, équilibré, qui retient si bien l'eau que les arrosages deviennent inutile (ça a été testé sur les causse du Lot, sans arrosage en 2003 et les tomates étaient très bel).
ça parait incroyable donc pour savoir si c'est vrai (j'en suis convaincu), je vous encourage à tester!
Si la méthode vous intéresse :
http://fr.ekopedia.org/BRF puis pour plus de détail :
www.lesjardinsdebrf.com
Posté : 13 nov. 2007 19:10
par Domi
Les Causses du Lot ?? ça m'intéresse !
Tu sais où plus précisément ? Je n'en avait pas entendu parler
A+,
Domi.
Posté : 14 nov. 2007 08:22
par ecolojon
précisément ici :
http://fermedupouzat.free.fr/
(Livernon, causse du Quercy)

Posté : 14 nov. 2007 18:24
par Domi
Je comprends pourquoi je connais pas ! c'est dans le Nord (du Lot !!

)
Merci pour cette info, c'est intéressant ce truc ! ça vaut le coup d'essayer !
La question que je me pose, est-ce qu'il n'y a pas risque comme avec les paillages, que les racines aient tendance à rester en surface là où c'est frais et où il y a à manger plutot que de descendre en profondeur ?

; j'ai eu ce soucis après des paillages successifs pendant quelques années.
A+,
Domi.
Posté : 14 nov. 2007 19:38
par bikoro child
Bien sur tu vas avoir ce petit inconvénient certaines racines vont venir là ou est la nourriture mais sur une plante déjà installée ce n'est pas un problème pour ma part il y a longtemps que j'utilise la sciure de bois qui digérée par les vers de terre les cloportes et autres scolopendres fournit un humus très humifère attention a bien le mélanger car il n'est pas trop drainant car il a tendance à retenir l'humidité...
Posté : 14 nov. 2007 21:21
par Domi
Oui c'est bien ça le risque, et je suis bien d'accord avec toi.
j'ai paillé des massifs pendant plusieurs années, et une année je n'ai pas paillé ; les plantes ont beaucoup souffert l'été de la sécheresse, bien plus que celles qui n'avaient jamais été paillées ; je reconnais que le paillage est trés efficace et réduit drastiquement les arrosages, mais je crois qu'il faut faire attention si on arrête une année ; je pense que ça dépend aussi des types de sol, chez moi c'est peu profond (quelques cm, je suis aussi sur les Causses et en bord de mini falaise) et deux mois sans pluies l'été, c'est courrant, donc si les racines ont eu tendance a être préservées en surface par l'humidité, ça sèche d'autant plus vite (même les plantes installées ré-émettent des racines là où c'est frais et où il y a à manger) ! Je suis convaincu que le système BRF est efficace et enrichi bien le sol et préserve l'humidité, mais à mon avis si on commence, faut pas s'arrêter...ou du moins pas avant longtemps et il faut maintenir ce paillage plusieurs années pour qu'il y ait formation d'une couche humifère conséquente et permanente. (Si je comprends bien, le BRF est surtout pratiqué sur des cultures annuelles, donc qui necessitent le paillage une saison puisqu'après elles sont arrachées).
Je peux me tromper, mais sur des vivaces c'est l'expérience que j'ai du paillage et que je recommande de toute façon, je le fais encore et il est clair que c'est efficace, mais pour ma part je dépaille fin automne et hiver pour laisser les racines descendre autant que possible, je ne repaille que fin printemps et l'été (certaines plantes), et depuis ça va mieux

. Par exemple j'ai eu l'expérience type sur des lantanas : je paillais toute l'année un beau pied dans un massif pour éviter l'arrosage et protéger l'hiver ; une année je n'ai plus paillé et les feuilles pendaient lamentablement dès qu'il faisait chaud et sec. Dégouté j'ai arraché ce lantana, pour finalement en replanter un quelques années plus tard car j'aime bien cette plante, mais cette fois-ci pas de paillage (surtout qu'entre temps j'ai lu que cette plante résistait bien au sec une fois installée), et depuis quatre ans j'ai un lantana qui pousse à merveille ; certes il a un développement plus ramassé que celui que je paillais, mais il résiste bien à la sécheresse (et il est en plein cagnard !).
Sinon j'apporte de temps à autre du fumier en automne pour enrichir le sol sur les palmiers déjà adultes, le printemps prochain je voudrai tester l'Or brun concentré, (à base de fumier, algues, oligoéléments etc...).
Je crois qu'il faut tester en fonction de son type de terrain et des plantes, alors BRF ou apports ponctuels ??
Bon je parle trop et le sujet est trop long !! mais c'est intéressant
A+,
Domi.
Posté : 15 nov. 2007 09:07
par ecolojon
alors en fait, le BRF ne doit pas être utilisé comme un paillage, il doit être enfouis dans les premiers cm du sol. D'après les personnes qui l'ont expérimenté, il se passe alors un véritable "labour à l'envers", donnant l'impression que le sol s'ameublit depuis le fond vers la surface. Après la mise en place de brf, il ne faut plus travailler le sol, sauf lorsqu'on en réintroduit la deuxième année, et après il ne faut plus en remettre avant 5 ans, puis à nouveau tout les 5 ans, donc, c'est pas comme le paillage ou il faut en remettre tous les ans.
Un bon livre a été récemment écrit sur le sujet, il est pas trop cher et facile à lire, il s'appelle comme le titre de ce sujet :
"Le BRF vous connaissez?" de Jacky Dupety aux éditions De Terran
Posté : 15 nov. 2007 19:05
par Domi
D'accord,
dans ce cas on peut se permettre un petit oublie quelques années !
A tester...
A+,
Domi.
Posté : 29 nov. 2007 14:02
par l'amie des bêtes
Bonjour,
je connais une personne qui utilise cette méthode dans notre coin (vallée d'Azergue-69),elle en est trés contente.
Plus besoin de plantoir pour faire les semis et elle n'arrose quasiment pas (le taux d'humidité est constant).
Elle utilise cette méthode pour le potager et les fleurs.
Pour ce que j'en sais il ne faut pas utiliser trop de résineux (un petit pourcentage seuleument) et il faut que le BRF soit frais pour l'épandre sinon il perd de son "pouvoir".
Céline
Posté : 29 nov. 2007 18:14
par iparla
Le hasard fait que je réceptionne du BRF en décembre afin de préparer une zone à fougères arborescente pour l'année prochaine. Il s'agit bien par ce procédé de revitaliser un sol dégradé ou difficile à cultiver.
Chez moi la terre est argilleuse et agglutinante dès qu'il pleut, donc d'une qualité plus que moyenne pour des plantations. Je vous commenterai le résultat dans quelques mois.
Posté : 30 nov. 2007 09:59
par ecolojon
l'amie des bêtes a écrit :Bonjour,
je connais une personne qui utilise cette méthode dans notre coin (vallée d'Azergue-69),elle en est trés contente.
Céline
c'est un agriculteur ou un jardinier ?
je serais curieux de savoir comment le sol réagit avec le brf dans nos contrées.
Posté : 30 nov. 2007 11:03
par Michel Greco
Une précision: j'ai lu quelque part qu'on ne devait pas utiliser n'importe quelles plantes pour faire du BRF, notamment pas les palmiers, ni les bambous ni les lauriers-roses .
Ca nous concerne tout particulièrement, nous amateurs d'exotiques.
Michel
Posté : 03 déc. 2007 10:30
par ecolojon
C'est vrai !
L'idéal c'est le chêne, l'érable et le hêtre, il faut pas plus de 20% de conifère et de manière générale, plus les essences sont diversifiées, plus ça semble efficace.
Re: Le BRF vous connaissez
Posté : 16 janv. 2009 13:15
par arashi
est-ce qu'on peut faire du BRF 100% rameaux de platane? j'ai l'occasion de me fournir en résidu de taille.
Re: Le BRF vous connaissez
Posté : 18 janv. 2009 17:33
par ecolojon
C'est une bonne question. Je sais que plus il y a d'essences de feuillus, mieux c'est mais avec du platane uniquement, c'est à tester, au moins à petite échele pour commencer. Si le platane vient du bord de routes, il y a risques de présence de plusieurs polluants (métaux lourds...).