Alors là pour vous répondre de manière précise il faudrait que j'entre dans des formules mathématiques et des modélisations de fixation de mutation très compliqués, mais la théorie darwinienne en donne les bases, bien qu'elle soit au fond erronée.
En réalité, les mutations arrivent au hasard, et il y a une très petite chance qu'elle se produise sur le bon gène au bon locus et qu'elle modifie ce gène de façon à présenter un avantage évolutif (ici, la résistance au froid).
Cette mutation peut se fixer ou se perdre dans une population, et il y a plusieurs modèles pour modéliser ceci : le modèle pas à pas, où la probabilité de fixation de la mutation à la génération n+1 dépend directement de sa répartition dans la génération n, le modèle à nombre infini de mutation, etc......
Quoiqu'il en soit il en ressort que globalement une mutation avec avantage sélectif, si elle se fixe dans une population, cette fixation se fera en 4N générations (N étant le nombre d'individus de la population, avec des générations non chevauchantes et une panmixie parfaite) ; et, si elle se perd, elle se perdra en 2ln2N génération.
Ce n'est qu'un processus mathématique aléatoire ne prenant pas compte de la combinaison préférentielle d'allèles (autrement dit du fait que si un individu est mieux adapté, il se reproduira plus facilement), mais c'est un modèle fiable dont je vous ai donné les très grandes lignes.
Mais tout ceci est encore partie intégrante du processus évolutif d'adaptation, pas d'acclimatation :
le processus d'acclimatation n'entraîne pas de modification génétique, il entraîne seulement une modification de l'expression génétique et de la réponse de la plante aux conditions extérieures. Une fois que les conditions reviennent à la normale, l'acclimatation s'arrête et la plante reprend un métabolisme normal. Elle sera juste habituée à répondre plus rapidement en cas de retour des mauvaises conditions.
Si une mutation survient dans un embryon de palmier ceci ne sera dû uniquement à une erreur métabolique, à un hasard mathématique dont la probabilité est d'environ 1/10000, et ceci pour tout être vivant sur terre : c'est cette probabilité qui permet une certaine stabilité des espèces (tous les hommes ont le même patrimoine génétique, idem pour toutes les espèces) sur un moyen terme mais qui sur un long terme permet d'avoir un taux de mutation non nul et donc être le moteur de l'évolution au hasard des espèces.
Après la probabilité de fixation qu'on a vu rentre en jeu, puis les différentes pressions de sélection extérieures.
Ces pressions de sélection (ici le froid) ont effectivement un rôle à jouer car dès l'embryon elles peuvent éliminer directement les individus qui ne seront pas adaptés à ces pressions : un palmier soumis à une vague de froid verra probablement un grand nombre de ses graines ou plantules mourir, les quelques qui resteront auront une mutation avantageuse d'un point de vue évolutif (attention ce n'est qu'un exemple, ne passez pas vos palmiers au friseur !

)
P.S : après l'histoire de la plante frileuse qui enfile sa doudoune, bah c'est exactement ce qu'il se passe en réalité ! La plante soumise au froid va changer complètement son métabolisme, sécréter des protéines, des oses et des protéoglycanes antigels, des phénols, etc.., va réduire son flux de sève et se mettre en mode "protection", ça sera le branle-bas de combat à l'intérieur des cellules pour répondre à cela ! La différence entre la plante et nous, c'est que la plante est capable de le faire juste en changeant son expression génétique, les animaux eux sont obligés de se laisser pousser la fourrure, de migrer ou de tisser des pulls en laine pour y arriver : c'est la vie statique par rapport à la vie mobile qui détermine ça ! Nous on a une plasticité comportementale car on est mobiles, les plantes ont une plasticité phénotypique car elles sont statiques.
Mais elles se fabriquent bien des doudounes en protéoglycanes =P
Voilà
