LE FORUM DES FOUS DE PALMIERS

Bonsoir à toutes et à tous,


Sur la base de données de http://www.lameteo.org/index.php/climat ... limatiques j'ai fait une petit tableau concernant la moyenne annuelle de jours de neige dans quelques localités de France.

Bonne vision

source http://www.lameteo.org/index.php/climat ... limatiques
localité Moyenne du nombre annuel de jours de neige (1981-2010)
Abbeville 17,5
Agen 4,4
Ajaccio 1,8
Alençon 13,5
Auch 5,4
Bastia 1,6
Belfort 30,6
Bergerac 3
Biarritz 2.2
Bordeaux 3,9
Boulogne sur mer 12,7
Brest 6,9
Brive la Gaillarde 4,9
Caen 12,2
Carpentras 2,1
Chartres 14,1
Clermont- Ferrand 19,5
Colmar 27,5
Dijon 23,2
Dinard 7,5
Dunkerque 11
Grenoble 28,2
Ile d’Olérons 2
Ile d’Ouessant 3,5
Ile de Batz 4
Ile de Brehat 4.7
La Rochelle 2,7
Le Luc 1,8
Le Mans 8,6
Lille 17,7
Lyon 15,5
Marseille 1,3
Mont de Marsan 2,4
Montelimar 7,8
Montpellier 1,1
Mulhouse 32,5
Nancy 29,6
Nantes 4,8
Nevers 16
Nice 0,9
Nîmes 2,4
Orange 4,3
Orléans 12,4
Paris (Ville de Paris) 12,2
Pau 5,1
Perpignan 2,2
Quimper 6,3
Reims 18,2
Rouen 13,4

Une semaine quasiment de neige à Brest, plus à Dinard et plus de neige sur le littoral Corse ou Basque qu'à Marseille.... je suis le seul à trouver ces résultats très étonnants voire incohérents, ou alors je suis juste un petit jeune qui n'a pas connu le climat d'antan ?

Je me suis déjà fait piéger avec ce genre de tableau, 1 flocon vu dans la journée = 1 jour de neige. complètement surréaliste. On peut donc commencer la journée avec 3 flocons, puis passer le reste de la journée sous un déluge de flotte, ce sera considéré et comptabilisé comme un jour de neige.

Ceci expliquant cela ce qu'il serait intéressant de savoir c'est le nombre de jours, voire d'heures avec de la neige au sol sur une couche de 1cm.

Archontophoenix a écrit :Ceci expliquant cela ce qu'il serait intéressant de savoir c'est le nombre de jours, voire d'heures avec de la neige au sol sur une couche de 1cm.

Ce serait nettement plus réaliste, que le premier flocon vu,

héhé pas mal gary ! moi je trouve sa plutôt représentatif, car on voit bien les différences climatiques, mêmes subtiles, regardez même ce joli dégradé est-ouest :

Dijon 23,2
Nevers 16
Orléans 12,4
Le Mans 8,6
Nantes 4,8

4 jours de neige en moyenne tout les 150 /200 km !
on peut constater un jolie dégradé nord-sud, avec des jours de neige nombreux sur les stations littorales du nord au sud de l'atlantique puis aussi de la méditerranée, plus le climat est abrité, moins de neige il y'aura !

Boulogne sur mer 12,7
Caen 12,2

Quimper 6,3
Ile de Bréhat 4.7

La Rochelle 2,7 !!

Le Luc 1,8
Montpellier 1,1
Nice 0,9

certes, c'est compté au premier flocon aperçu,
mais la règle est la même pour toute la France donc
il n'y a pas de quoi crier au scandale

arashi a écrit :certes, c'est compté au premier flocon aperçu,
mais la règle est la même pour toute la France donc
il n'y a pas de quoi crier au scandale

Une règle assez idiote mais c'est la règle.

Si il n'y a qu'un flocon sur toute une région c'est un peu limite, doit t'on aussi compter la neige industrielle de Feyzin Pierre Bénite.

Le nombre de jours de neige est l'une des données utilisée habituellement en climatologie, ainsi que le cumul et le nombre de jour où elle persiste. Concernant la France on trouve relativement facilment des information sur le nombre de jours de neige, mais pour ce qui est des autres critères c'est beaucoup plus difficile (assez surprenant). Je n'y suis pas arrivé pour l'instant sur internet. Si quelqu'un a des indications en ce sens je suis preneur.

Voici un autre tableau avec les jours sans dégel. Mais ça a l'air d'être 61-90.

http://www.alertes-meteo.com/vague_de_f ... _neige.htm

et une classification sur la notification des charges de neige

http://www.batiroc.com/informations-pra ... neige.html

http://www.alertes-meteo.com/vague_de_f ... _neige.htm

Les vdf de ce liens sont riches d'enseignement (tout en bas)

Je mets les meilleurs passages libres a vous de lire le reste

790-791 Hiver froid en Provence. Les vignes souffrirent beaucoup dans ce pays et les troupeaux périrent dans les étables. L'hiver fut si rigoureux dans les Gaules par l'abondance de la glace et de la neige que oiseaux et autres bêtes se laissèrent prendre à la main

1076-1077. Un des hivers les plus rude du XIème siècle, d'après les témoignages des contemporains. De très fortes gelées se produisirent du 1er novembre au 15 avril, et le Rhin, ainsi que le lac de Constance furent pris par les glaces de la St Martin jusqu'à la fin mars. "cette année fut si étrangement froide que la plupart des arbres, vignes et fruitiers moururent, que les semences en furent intéressées et que la terre devint stérile pour les quelques années suivantes."

1357-1358. Les contemporains affirment qu'il tomba au cours de cet hiver des quantités prodigieuses de neige comme on n'en avait encore jamais vues, surtout en Italie, en Belgique et en Angleterre.

1640-1641. Dans le Massif Central, cet hiver "le plus terrible qui ait été de la souvenance des vivants" se prolongea du début d'octobre jusqu'au mois de mai.

1708-1709. "Le lundi 7 janvier 1709, lit-on dans une chronique de l'époque, commença une gelée qui fut ce jour-là la plus rude et la plus difficile à souffrir : elle dura jusqu'au 3 ou 4 février. Pendant ce temps là, il vint de la neige d'environ un demi-pied de haut : cette neige était fort fine et se fondait difficilement. Quelques jours après qu'elle fût tombée, il fit un vent fort froid d'entre bise et galerne (c'est-à-dire d'entre N et NW) qui la ramassa sur les lieux bas, ils découvrirent les blés qui gelèrent presque tous". Les céréales manquèrent, en effet, dans la plus grande partie de la France, et il n'y eu guère qu'en Normandie, dans le Perche et sur les côtes de Bretagne qu'on pût juste récolter la quantité de grain nécessaire pour assurer les semences ; aussi dans la région parisienne le prix du pain atteignit-il, en juin 1709, 35 sous les neuf livres au lieu de 7 sous, prix ordinaire. De nombreux arbres furent gelés jusqu'à l'aubier, et la vigne disparut de plusieurs régions de la France. Du 10 au 21 janvier, la température sous abri se maintint à Paris aux environs de -20°, avec des minima absolus de -23.1° les 13 et 14 janvier ; le 11, le thermomètre s'abaissa jusqu'à -16.1° à Montpellier et -17.5° à Marseille

1800-1801. Pendant cet hiver d'une douceur exceptionnelle en Belgique, le thermomètre s'est tenu longtemps entre 9°C et 11°C et a souvent atteint de 13°C à 16°C au milieu de la journée. Le 20-01-1801 on mangeait des artichauts de jardin, le 22-01-1801 les abricotiers étaient en fleurs et on cueillait des petits pois. Le 24-01-1801 et le 25-01-1801 on eut deux jours de gelée, mais le 28-01-1801, la température était de nouveau printanière et l'on vit voltiger des papillons. Minimum à Mons -7,50°C. Le 18-08-1800 le thermomètre a plafonné à 35,50°C à Paris.

Le 18-11-1801 les eaux de la rivière d’Aude s’élevèrent à une hauteur plus considérable qu’elles ne l’avaient fait depuis un siècle : le niveau de l’eau était monté à 5,90 m. se répand dans les bas quartiers de Carcassonne.

1801-1802. En janvier 1802 la Seine déborda de 7,45 mètre. 16-01-1802 : Paris a enregistré un minimum de -15,50°C. 07-08-1802 : le thermomètre affiche 36,40°C à Paris.

1829-1830 — Cet hiver et celui de 1879-1880 ont été les deux plus rigoureux du XIXe siècle. L'hiver 1829-1830 débuta dès la mi-novembre dans toute l'Europe et se prolongea jusqu'à la fin de février, marqué, même dans le Languedoc et la Provence, par d'abondantes chutes de neige. De nombreux voituriers disparurent dans cette neige dont l'épaisseur en Normandie dépassait 2 mètres. Cette neige préserva les récoltes dans tous les endroits où elle resta sur le sol, mais partout où elle fut balayée par le vent, les céréales furent gelées. Les oliviers, châtaigniers, mûriers et vignes périrent en grand nombre. La totalité des fleuves et rivières de la France fut entièrement prise : c'est ce qui se produisit en particulier pour la Seine du 28 décembre au 26 janvier et du 5 au 10 février. Dans le port de Bordeaux, les navires eurent beaucoup à souffrir des glaces et on put patiner sur l'Adour à Bayonne. Au cours de cet hiver on enregistra des minima de —10° à Marseille(28 décembre et 2 février), — 15° à Toulouse (29 décembre), — 17° à Paris (17 janvier), et — 28° à Mulhouse (3 février).

Nous avons eu sur Grenoble, plusieurs épisodes neigeux assez remarquables ces dernières années.
Durant l'hiver 2009-2010, on a eu près de 70cm de chute de neige cumulée sur le centre ville, dont une chute de neige de 18cm suivi 4 jours plus tard d'une nouvelle chute de 35cm au début du mois de janvier 2010.
L'hiver suivant, on remet ça avec une nouvelle chute de neige de près de 40cm fin novembre/début décembre 2010.
L'année dernière, à la fin du mois d'octobre 2012, une chute de neige particulièrement précoce apportait près de 30cm de neige lourde et collante sur toute la partie ouest de l'agglomération grenobloise, faisant de gros dégâts sur les arbres encore couverts de feuilles (par contre l'est et une bonne partie du sud de l'agglomération n'ont pas absolument pas eu de neige!).
Les chiffres cités plus haut pour Grenoble (28 jours de neige) correspondent à la station météo de l'aéroport de Grenoble Saint-Geoirs, sur un site ayant des caractéristiques climatiques assez différentes du bassin grenoblois. La moyenne annuelle doit être très proche de celle de Chambéry, c'est à dire 18 jours par an, ce qui reste très élevé!
Par contre, les plantes bien en place ne semblent pas souffrir outre mesure de ces abondantes chutes de neige tant que les températures minimales n'atteignent pas leur limite de survie: peu de véritables exotiques sur le bassin grenoblois, mais quand même quelques beaux chamaerops et quelques agaves américanas qui se sont toujours bien tirés de ces bons épisodes neigeux...

Cette méthode d'observation paraît surtout incroyablement dépendante de l'observateur (sa vue), de sa vigilance (en pleine nuit ?) et des conditions d'observation (à 360°), ce qui doit entraîner un biais hallucinant rendant très probablement cette valeur non significative, ce qui est suggéré par les résultats très variables et visiblement sans cohérence. Le nombre de jour de neige au sol me parait nettement plus parlant.

boomslang a écrit :Cette méthode d'observation paraît surtout incroyablement dépendante de l'observateur (sa vue), de sa vigilance (en pleine nuit ?) et des conditions d'observation (à 360°), ce qui doit entraîner un biais hallucinant rendant très probablement cette valeur non significative, ce qui est suggéré par les résultats très variables et visiblement sans cohérence. Le nombre de jour de neige au sol me parait nettement plus parlant.

+ 1

Même avec une technologie de haut niveau quel capteur pourra enregistrer un flocon égaré, l'absurdité semble de mise dans le domaine de la météo,

Il faudrait que l'on considère au minimum un sol blanchi, ce qui correspondrait à une pluviométrie d'environ 1 mm.

Je crois que c'est du même style pour les jours d'orage. Ce sont les jours où un observateur a entendu au moins un coup de tonnerre il me semble.

Michel Greco a écrit :Je crois que c'est du même style pour les jours d'orage. Ce sont les jours où un observateur a entendu au moins un coup de tonnerre il me semble.

En effet, voilà une autre donnée hautement dépendante des capacités propres à l'observateur et aux conditions d'observation, mais il existe également plusieurs réseaux de capteurs automatiques détectant les éclairs de manière apparemment très fiable.
Je crois que Palmvienne a réussi à me convaincre que les statistiques météo sont effectivement basées en partie sur des données non suffisamment normalisées voire carrément non significatives. Je revois encore la photo d'un abri météo placé au milieu d'un terrain couvert de cailloux...