LE FORUM DES FOUS DE PALMIERS

Dans sa pépinière des Baïsses, l’horticulteur fait grandir plus de cent plantes rares. Des bijoux exotiques que l’on ne trouve nulle part ailleurs

Dans son monde, ce ne sont pas les pierres qui sont précieuses. Mais les plantes. À deux pas du Reyran, sous ses 18000 m2 de serres, Friso Roozen a suivi les traces de son père et ne vit que pour sa centaine d’espèces exotiques. Des diamants aux noms latins souvent imprononçables qu’il fait venir de tous les continents. Une version végétale de la joaillerie.

« Je vends du luxe », souligne l’horticulteur d’origine hollandaise, installé depuis cinq ans à Fréjus. « Mes plantes sont vendues un peu partout, mon marché est mondial. » Grandes pépinières, jardineries ou petits collectionneurs exigeants font partie de la clientèle de celui qui veille sur 360000 pots, appuyé par huit paires de mains vertes.

Des cactées aux cycas, en passant par les encephalartos, tous ont droit à des soins de rois. À commencer par un mercure clément qui, quel que soit le mois de l’année, ne descend jamais sous la barre des 10°C. « On ne chauffe pas, c’est le soleil qui fait tout », sourit le responsable.

« Ce que les autresne font pas »
À l’abri des panneaux de verre, pas de jungle de verdure. Pas de palmiers d’Amérique du Sud ni d’eucalyptus australiens, dont la Côte d’Azur est pourtant si friande. « Je n’en fais pas, confirme simplement Friso. Il m’arrive souvent de travailler avec les villes de Saint-Raphaël et Saint-Tropez, mais sur d’autres types de produits. Le yucca rostrata, entre autre. Mon credo? Ce qui est rare, ce que les autres ne font pas. » Des sosies miniatures des célèbres washingtonia, des centaines et des centaines d’épineux euphorbia triangularis s’étendent, parfaitement alignés. Entre les pétales roses, rouges et ocre des mammmillaria ou melocactus, les cœurs blancs, duveteux et les branches tortueuses couleur craie avec lesquelles la nature a joué les artistes, l’ivresse « verte » est en marche.

Autant d’exemplaires uniques, ou presque. « Il peut y avoir, pour une seule et même espèce, des milliers de plantes différentes. » Expert en cycas et yuccas du Mexique, dont il vante la résistance aux plus basses températures – « jusqu’à - 18°C » – il possède même, pour les premiers, une ferme au Costa Rica. Il y fait grandir ses plants jusqu’à la taille souhaitée et n’importe à Fréjus qu’un simple bulbe.
« J’ai mon réseau », confie le passionné. Puis d’un ton las : « Mais le marché de l’horticulture a changé. Le luxe ne pardonne rien. »
Avec des trésors flirtant avec les 15000 euros, Friso Roozen sait à quoi s’en tenir. « Le financement de ce type de culture frôle des sommets. Les supermarchés nous talonnent et les acheteurs y réfléchissent à deux fois avant de se lancer. » Mais quand on aime…

Fredlejardinier a écrit :Pas de soucis CouCou, quand j'ai dit "vous" je ne parlais pas précisément de toi
Voici le lien d'un article qui fait l'éloge de cette pépinière mais qui ne vend pas aux particuliers (généralement) sauf lors d'événement comme les floralies :

Ouais, Ouais, belle façon de me dire que je me prends pas pour la queue d'une poire, quoi... ( je ne sais si cette expression à cours dans le Sud, mais chez nous, dans le NOOOOOOOOORD, c'est une façon de dire qu'on se prend pas pour de la M...e! )

Merci pour l'info, je passerais à Fréjus dans un mois pour lui rendre visite, vu que d'autres fous m'ont refusé l'accès à leurs jardins...
JcJ m'accueilleras avec joie, lui!!!