BorisAlsace a écrit :
On est 2 degrés au de dessus des références, mais les références n'ont pas plus de 50 ans.... Alors peut t'on parler de réchauffement ? Peut être y avait' il des températures similaires il y a 500, 1000 ou 2000 ans ! Mais personne ne sait, et si il y avait simplement des cycles plus chaud et en suite plus froid?
Tu synthétises le gros problème avec ce changement de mentalité extrême que l'on vit depuis à peine 15ans. C'est quasiment interdit de rappeler que la Terre a déjà été beaucoup plus chaude, qu'il y a déjà eu des réchauffements climatiques anormaux, ou même que des changements rapides se sont déjà produits, voire plus rapides (dans le cas de catastrophes naturelles).
Parler de l'optimum climatique médiéval, c'est quasiment être climato-sceptique, alors que c'est juste un fait établi (sans grosses précisions, on parle d'une période d'il y a mille ans, donc forcément c'est compliqué d'avoir un niveau de précision similaire à ce qu'on a actuellement). Et faut encore moins dire que ce réchauffement a été bénéfique dans bien des domaines et pour bien des peuples...
Ceci étant dit, l'évolution des concentrations en divers gaz à effets de serre sont quand même terriblement parlant. Quant à l'évolution de la température, on ne parle pas de millions d'années, ou de dizaines de milliers d'années, mais de quelques décennies. Et ça c'est très parlant aussi. Personne ne peut savoir si la vitesse du réchauffement est inédite (contrairement à ce qui est affirmé régulièrement), mais elle est très anormale, et donc très inquiétante. La corrélation mise en évidence dans les études scientifiques depuis des décennies ne laisse pas vraiment de place au doute.
Mais la façon dont l'idéologie s'est emparée du sujet (combien d'altermondialistes parmi les écolos, qui veulent changer de société avant de sauver la planète ?), et la façon très inquiétante donc la science se met à s'écarter de son devoir de neutralité évidente (et pas que sur l'écologie, sur la biologie aussi par exemple...), tout ça aussi est très inquiétant et n'aide pas à mobiliser le plus grand nombre.