LE FORUM DES FOUS DE PALMIERS

Bonsoir,

Pour Santon, et tous les amateurs de palmiers du côté de La Rochelle :

Les Phoenix canariensis du rond-point près de la piscine se sont très bien remis de l'hiver, même si leur couronne manque un peu de densité :



Par contre, les Jubaea chilensis du muséum ...



Le sujet saint pousse encore :



Le sujet avec 2 palmes mais plus de bourgeon ne donne aucun signe de reprise ...



Je me demande, si l'arbre voisin n'aurait pas un effet néfaste ...

Benoit

Benoît, merci pour ces photos.

Sais tu combien ont pu subir ces phoenix cet hiver. A Saintes, j'ai repéré un phoenix qui a résisté à  l'hiver, mais je ne sais pas s'il était protégé.
Concernant le jardin de la Rochelle, il faut vraiment que j'y aille. Sais tu pourquoi les jubeas sont mal en point (maladie...).
J'ai une question concernant des citronniers qui se trouvent à  la Clisse. On les voit en traversant le village. Ils sont protégés l'hiver avec du voile, mais quelqu'un sait il s'ils ont plus de protection (chauffage...). La première fois que je les ai vu, je pensais naivement faire de même, mais vu que le butia et le musa basjo n'ont pas résisté chez moi, j'arrête de rêver. Je vais planter des trachy et sabal en masse et tenter quelques expériences (cette année, j'ai planté un petit palmetto, un sabal non identifié, de jeunes plants de phoenix et des chamaerops humilis).

Espérons que l'hiver soit clément.

Je suis très surpris que Butia et basjoo ne tiennent pas chez toi. Il n'y a aucune raison dans le 17 !
Tu devrais reéssayer
Ca serait dommage de ne te limiter qu'aux espèces les plus rustiques.

Bonjour,

Roland, les Agrumes de La Clisse sont plus que protégés par du voile. Le propriétaire construit une serre au-dessus tous les hivers avec des bâches transparentes.

Pierre, en Charente-Maritime, les zones vraiment privilégiées (zone 9) sont les îles, les caps et presqu'île sur le littoral, ainsi que les zones très urbanisées. Dans l'intérieur, il fait relativement froid (on se retrouve tout de suite en zone Huit, en chiffre ça ne passe pas !), d'autant plus que le froid et souvent associé au vent de nord-est glacé, qui dessèche les plantes déjà  stressées par le gel ! Dans les creux abrités du vent l'air froid s'accumule souvent avec de l'humidité. Sur les bosses, le gel est moins vif, mais le vent se fait cinglant !

Benoit

Merci pour tes explications Benoît (que ce soit sur ce post et les autres). Cela m'aide à  mieux percevoir le climat de la région. Au départ, lorsque j'ai acheté, j'ai voulu me rapprocher le plus possible de l'océan afin de bénéficier d'un meilleur climat, mais aujourd'hui, je me dis que j'aurais mieux fait de rester dans Saintes et bénéficier de la chaleur de la ville. Cet hiver, c'est quand même une pointe à  -10C dans le jardin qui a fait des dégâts.
Concernant les citronniers de la Clisse, c'est vrai que je me suis mal exprimé
. Mais sans chauffage, je suis tout de même étonné que les citronniers résistent. Avec -8°C dehors, je pensais que sous les bâches, la température ne serait guère différente.

Benoît,
bien sûr que tout le dpt n'est pas en zone 9 ! (sinon je viens m'installer chez vous )
Ce que je veux dire c'est que butia et basjoo tiennent en principe sans pb dans une grande partie de la zone 8, notament tout le grand ouest.
J'ai eu moi aussi un -10 cet hiver et pas un de tous les butias n'a eu la moindre trace

Pour les Citronniers,

J'en ai 2 en terre, par dessus lesquels je bâche la serre l'hiver. Et oui, ça m'a donné envie de faire de même ! En rajoutant une couche de voile d'hivernage à  l'intérieur, je n'ai eu que -3°C au plus bas l'hiver dernier. Mais j'ai également 4 bidons de 300L rempli d'eau, qui me servent d'accumulateurs thermiques.

Pour le climat si particulier de la Charente-Maritime,

Avec -5°C de mini, si nous sommes en situation avec du vent de Nord-Est, le maxi reste souvent en dessous de 0°C. Et le vent rend le gel très pénétrant. Alors lorsque l'on arrive vers -8 ou -10°C ...

Après, il faut voir les conditions de culture, l'âge et l'état des plantes.

Même les Trachycarpus ont au moins les feuilles du bourgeon abimées ou perdent leur lance, le premier hiver en terre, dans mon jardin ... L'humidité y est certainement pour beaucoup ! Mais je m'obstine. Je ne suis pas Fou pour rien.

Benoit

Benoit BINSON a écrit :Bonjour,

Roland, les Agrumes de La Clisse sont plus que protégés par du voile. Le propriétaire construit une serre au-dessus tous les hivers avec des bâches transparentes.

Pierre, en Charente-Maritime, les zones vraiment privilégiées (zone 9) sont les îles, les caps et presqu'île sur le littoral, ainsi que les zones très urbanisées. Dans l'intérieur, il fait relativement froid (on se retrouve tout de suite en zone Huit, en chiffre ça ne passe pas !), d'autant plus que le froid et souvent associé au vent de nord-est glacé, qui dessèche les plantes déjà  stressées par le gel ! Dans les creux abrités du vent l'air froid s'accumule souvent avec de l'humidité. Sur les bosses, le gel est moins vif, mais le vent se fait cinglant !

Benoit

Benoît je ne sais pas quelle apparence ces citronniers ont à  la sortie de l'hiver ,mais ici deux personnes qui justement mettent les leurs sous ce genre de protection ,réussissent à  bien les garder intacts ou presque ,mais ont des problèmes importants de formation de fumagine sur les branches et le feuillage .
Il faut attendre ensuite pas mal de mois avant que ce sale champignon disparraisse....
A propos d'agrumes mon mandarinier satsuma en pleine terre depuis mars 09 à  28 belles mandarines qui commencent à  devenir mûres et non acides (goûté 2 fruits).
Le climat local est donc bon pour ce genre là  !,car en plus ce mandarinier n'a le soleil qu'à  partir de midi .
Joël
Joël 44770

Joël,

J'ai eu effectivement de la fumagine pendant la vague de froid. Car je n'aérais plus ! Mais elle a disparu après une aération régulière. La serre reste ouverte, s'il n'est pas prévu de gel, ni trop de vent. Cela évite aussi la surchauffe, qui entraine un redémarrage, et des rameaux très étiolés par manque de lumière ... Par contre, tous les petits citrons formés suite à  la floraison de fin d'été sont tombés au printemps, pas étonnant avec -3°C. Ce sont les jeunes fruits, qui sont les plus fragiles.

A La Clisse, le propriétaire relève le bas des bâches pour aérer en période hors gel.

Benoit

Revenons aux palmiers rochelais,

Quelqu'un connait-il la toxicité de Phytolacca dioica ?

Car il y en a un juste à  côté des Jubaea du muséum.

Benoit

Bonsoir,

Toujours de tres belles photos Benoit. C' est vrais que quand on voit les citronniers de La Clisse,
on a envie d' avoir la même chose chez soi. Je crois d' ailleurs qu' il y a aussi 1 ou 2 orangers?
J 'habite sur une butte a quelques Kms de Saintes et a 30 Kms de l' ocean. Et bien comme le dit
Benoit le vent est present presque tous les jours, mais il fait aussi moins froid que dans les creux
d' environ 2° a 3°. C' est sur que pour les Phoenix, c' est peut-etre limite (et encore j' en connais
pres de chez moi qui ont étés plantés adultes et qui resistent), mais on peut essayer quand même pas mal de variétés.
Pour le Phoenix de Saintes, le plus gros que je connaisse est celui du Vegas, mais l' hivers, il a une super protection.

Lionel

Benoit BINSON a écrit :Pour les Citronniers,

J'en ai 2 en terre, par dessus lesquels je bâche la serre l'hiver. Et oui, ça m'a donné envie de faire de même ! En rajoutant une couche de voile d'hivernage à  l'intérieur, je n'ai eu que -3°C au plus bas l'hiver dernier. Mais j'ai également 4 bidons de 300L rempli d'eau, qui me servent d'accumulateurs thermiques.

Pour le climat si particulier de la Charente-Maritime,

Avec -5°C de mini, si nous sommes en situation avec du vent de Nord-Est, le maxi reste souvent en dessous de 0°C. Et le vent rend le gel très pénétrant. Alors lorsque l'on arrive vers -8 ou -10°C ...

Après, il faut voir les conditions de culture, l'âge et l'état des plantes.

Même les Trachycarpus ont au moins les feuilles du bourgeon abimées ou perdent leur lance, le premier hiver en terre, dans mon jardin ... L'humidité y est certainement pour beaucoup ! Mais je m'obstine. Je ne suis pas Fou pour rien.

Benoit

Benoît ,peux tu nous en dire plus sur tes accumulateurs thermiques ?,merci.
Joël 44770

Bonsoir Joël,

Mes bidons de 300L remplis d'eau jouent le rôle d'accumulateurs thermiques passifs. La quantité d'énergie est calculée par rapport a la masse et non le volume. Donc pour un même volume, l'eau restitue beaucoup plus d'énergie (chaleur) que l'air. Mais le système est limité. L'eau se refroidit à  la longue. Après une semaine de gel en janvier dernier, une fine pellicule de glace commençait à  se former à  la surface de l'eau des bidons. Et la température est descendue jusqu'à  -3°C dans la serre (-7,5°C sous abri à  l'extérieur), malgré une doublure interne en voile d'hivernage.
On peut abaisser le point de congélation en rajoutant du sel dans l'eau. Et ainsi on récupére un peu plus de chaleur. Car l'eau de mer gèle vers -1,9°C. Mais sa salinité est de 32 à  35 g/L. Alors il faut beaucoup de sel ! De plus, l'eau n'est alors plus utilisable pour l'arrosage estival ...
Lorsque l'eau commence à  geler, c'est là  qu'elle restitue le plus d'énergie, par le biais de l'énergie latente de changement d'état. Mais c'est aussi le signe, que la température est négative dans la serre !

Ce systême permet seulement d'amortir les vagues de froid assez brêves et peu intenses. S'il y a du soleil en journée et peu de vent, le système est plus efficace, que par temps gris et venté. Le soleil permettant de récupérer un peu de chaleur en journée. Et l'absence de vent limite les pertes de chaleur liées à  l'apport continuel d'air froid au contact de la serre.

Les bidons restent fermé pour limiter l'évaporation, la forte humidité et la condensation dans la serre.

En cas de gros coup de froid, comme janvier 85 ou 87, j'aurais 4 gros glaçons de 300 kg. Il ne me restera plus qu'à  trouver le verre qui va avec

Benoit

je réalise d'un seul coup que c'est un Phytolacca dioica l'arbre a côté des Jubaea, très étonnant car peu rustique!

benoit santon des nouvelles de ce bellombra on peut esperer qu il est + resistant que ce qui est dit