Les échanges entre "fous" sur les données climatologiques, zones de rusticité et autres paramètres étant toujours très animés voire passionnés

Le graphique ci-dessous regroupe les données de 31 stations française, essentiellement littorales, sur la base des données météo du site météociel, données qui semblent dignes de confiance. Ce graphique se lit de la façon suivante :
- en abscisse : moyenne des mini journaliers sur les 3 mois d'hiver (décembre à février)
- en ordonnée : moyenne des maxi journaliers sur les 3 mois d'hiver (décembre à février)
- la taille de la sphère indique la pluviométrie mensuelle de la station (indiquée en chiffre au centre de la sphère)
- la zone USDA calculée sur la base des 7 derniers hivers (et non des années civiles car selon moi, la méthode USDA doit être calculée sur le mini absolu de la totalité d'un hiver et donc à cheval sur 2 années plutôt que le mini absolu d'une année civile). Le code couleur s'étend de la zone 8b (beige) à la zone 10b (brun).
L'intérêt de ce type de graphique est :
- de pouvoir visualiser plus aisément des données statistiques parfois indigestes lorsqu'elle sont présentées sous forme de tableau,
- d'identifier la corrélation qui peut exister entre la zone USDA et les mini. et maxi journaliers. Même si cette règle n'est pas parfaite, on voit très clairement que la zone 9b cooncerne les stations qui ont, soit une moyenne des mini journaliers > 5°, soit une moyenne des maxi journaliers > 13°, soit les 2 conditions réunies, bien évidement.
- de visualiser également la pluviométrie hivernale, paramètre important pour les palmiers et autres exotiques : ce n'est pas une surprise de voir que la pointe Bretagne et le Pays Basque sont très arrosés en hiver ... A noter que la station la plus proche de chez moi (pointe de Chemoulin, à moins de 1 km) se situe au même niveau que Toulon en terme de pluviométrie hivernale (!!!), le record de sècheresse hivernale allant toutefois à Sète avec 47mm/mois en moyenne en hiver.
- ... et encore certainement beaucoup d'autres choses à dire, je m'en remets à vos remarques toujours pertinentes en la matière ...
Je pose toutefois les réserves suivantes sur cette méthodologie :
- 7 hivers de données représentent déjà un bon indicateur mais il en faudrait au moins 10 voire 15 pour asseoir encore plus la validité de ces chiffres même si, chaque année qui s'ajoute améliore cette photographie. Photo d'ailleurs qui semble cohérente si je me fie aux connaissances et perceptions que nous pouvons tous avoir sur les situations plus ou moins privilégiée de ces stations.
- Ces chiffres sont le reflêt des températures relevées aux stations correspondantes et qui ne sont pas forcément le reflêt du centre de la ville ou d'un endroit plus ou moins protégé. Pour Biarritz, Dinard ou encore Cannes par exemple, on sait que ces relevés sont effectués aux aéroports. Pour Chemoulin, la station se trouve sur une avancée rocheuse qui surplombe la mer et qui est ouverte à l'est sur l'estuaire de la Loire, donc position plus favorable que d'autres stations. D'ailleurs, j'habite pour ma part à moins d'un km à vol d'oiseau et je note déjà 1° d'écart en plus froid dans mon jardin.
Un travail plus en profondeur serait d'associer ces données à la représentativité, par espèces de palmiers, sur les sites concernés. On pourrait par exemple commencer par le Phoenix Canariensis et marquer les stations où des sujets vénérables se développent, etc ...

N'hésitez pas à me faire des remarques et/ou commentaires sur ce graphique.
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Crimson44