Voici 3 Chamaerops aligné :
Vulcano, cerifera et simple humilis.
A ce propos, une question aux spécialistes :
humilis est une espèce de Chamaerops, "vulcano" est un cutivar ou une variété de humilis (enfin je crois)mais cerifera est-il une sous-espèce ou une espèce à part entière ?
Voici des gros plants sur vulcano et cerifera:
vulcano
cerifera
et des détails des feuilles
humilis
vulcano
Les feuilles se ressemblent dans leur structure, c'est la même espèce.
en revanche, cerifera est très différent et pas seulement à cause de la couleur (feuille beacoup plus profondément divisée chez cerifera) [/list]
Pour donner un peu de grain à moudre, voici une énumeration de toutes les variétés de Chamaerops humilis citées dans la littérature botanique et horticole depuis la fin du XIXe siécle.
var. apiculata Zag. : fruit oblong, élargi en son milieu et terminé par une courte pointe aiguë positionnée latéralement.
var. arborescens Pers. (syn. : var. elata Mart. - var. major Hort.) : stipe dressé non stolonifère et couronne de palmes très ample.
var. argentea Hort. : feuille d'une teinte argentée au revers.
var. bicolor André : fruit ovale, moyen, jaune et rouge.
var. brevisecta Becc. : palme aux segments courts et au limbe entier sur les deux tiers de leur longueur.
var. cerifera Becc. : variété originaire des montagnes de l'Atlas marocain et très distincte de l'espèce type. Recouvertes d'une fine pellicule cireuse, les palmes ont une remarquable couleur grise à bleutée comme chez le Brahea armata.
var. compressa Zag. : semblable à la var. microcarpa André, dont elle s'en distingue par la forme comprimée de son fruit qui mesure 10 à 12 mm de long pour 12 à 14 mm de large.
var. conduplicata J. Kickx (syn. : var. duplicifolia Hort. - var. bilaminata Gentil) : feuilles à segments épais, penchés, profondément bifides et paraissant donc doubles.
var. confusa Zag. (syn. : var. decipiens Becc. - Microphoenix decipiens Naudin - Microphoenix sahuti Carrière) : fruit allongé, anguleux, à côtes saillantes, long de 22 à 27 mm pour 12 à 18 mm de diamètre. Cette forme de palmier nain, à longs fruits, nommée Microphoenix decipiens par Charles Naudin, fut prise, à tort, pour un hybride entre le Chamaerops humilis et le Phoenix dactylifera.
var. dactylocarpa Becc. ex Mart. (syn. : var. oblongata Hort.) : fruit ovoïde, de la forme d'une datte, long de 28 à 35 mm sur 14 à 18 mm de large, pour un poids avoisinant 2,15 g.
var. depressa Mart. : tronc court, nombreux rejets et feuille dure et droite dont le pétiole dépasse à peine la longueur du limbe. Cette variété peut être assimilée à la forme « sauvage » de l'espèce.
var. elegans Hort. : pétiole grêle long de 1 à 1,3 m et armé de petites épines ; feuilles élégamment disposées en tête régulière, blanc argenté sur le dessous.
var. elongata André : fruit allongé, moyen, fusiforme, jaune maculé de rouge.
var. erecta-rigidifolia Hort. : feuille raide et érigée, limbe profondément incisé par des segments serrés et repliés. à‰pines du pétiole effilées, noires, très espacées.
var. fragilis Hort. : palmier « très riche en feuilles », au pétiole court et au limbe « petit, élégant et ferme », signalé en 1875 dans les serres royales d'Herrenhausen.
var. glauca Hort. : palme de couleur vert glauque.
var. hystrix Hort. : pétiole garni de nombreuses épines robustes, palme aux segments droits et rigides.
var. inermis Regel : pétiole sans épine, feuille très grande, d'un vert foncé intense.
var. lusitanica Becc. : variété à fruit ovoïde, long de 15 à 17 mm sur 11 à 13 mm de large, originaire de la région l'Algarve au Portugal.
var. macrocarpa (Tinéo) Becc. : fruit sphérique à ovoïde, long de 2 cm pour 1,24 g, d'un jaune plus ou moins orangé.
var. melanacantha Roll. : épines ornant le pétioles de couleur noire.
var. microcarpa André : fruit très petit (0,97 g), suborbiculaire, rouge foncé, en grappe très serrée.
var. obscura André : fruit petit, oblong, d'un rouge obscur.
var. olivaeformis André : fruit en olive, petit, jaune orangé.
var. orbicularis Naudin : limbe orbiculaire où les très nombreux segments forment un cercle entier, ceux de droite et de gauche se réunissant sur le même pétiole.
var. palumbina André : fruit elliptique, de la taille d'un à…“uf de pigeon, rouge foncé.
var. piriformis Zag. : fruit étroit à la base, s'élargissant vers le sommet, en forme de poire, long de 22 à 25 mm pour 17 à 19 mm de large.
var. punctata André : fruit petit, ovoïde, jaune d'or ponctué de rouge sang.
var. rubincunda André : fruit moyen, ovoïde, d'un beau rouge vif.
var. sardoa Becc. : variété originaire du sud de la Sardaigne (Sassari, Alghero), à la palme découpée en 20 à 25 segments, brièvement bifides ou entiers, et au fruit sphérique de 10 à 15 mm de diamètre.
var. sicula Becc. : variété originaire du sud de la Sicile (Noto, Girgenti), à la palme irrégulièrement découpée en une quinzaine de segments rigides, et au fruit sphérique de 8 à 15 mm de diamètre.
var. sphaerocarpa Zag. : fruit sphérique, quasi isodiamétrique, de 12 à 16 mm de diamètre.
var. stenocarpa Zag. : fruit ovoïde, très atténué aux deux extrémités, paraissant légèrement courbé, long de 20 à 24 mm sur 10 mm de large.
var. tenuifrons Hort. : segments de la feuille très étroits.
var. tomentosa Hort. (syn. : var. nivea Hort. - var. farinosus Hort. ?) : dessous des feuilles d'un blanc pulvérulent.
var. vulcano Hort. : écotype endémique de l'île vulcano située sur la côte nord de la Sicile ; port compact et buissonnant, pétiole court et presque inerme, palme ondulée.
très intéressant tout ça. Bon il faut trouver les photos et la rusticité de toute ces variétés maintenant.
Et apparemment, pour répondre à ma question, cerifera est bien une variété de humilis et Chamaerops est d'ailleurs un genre monotypique (une seule espèce).
Une autre question :
Quelqu'un a-t-il déjà essayé de semer des graines issues de croisement entre cerifera et une autre variété (elatior ou vulcano par exemple). Je serais curieux de savoir quelle allure aurait un tel palmier. Vivement que les notres fleurissent !
Et bien !! y a de quoi faire une petite collection....
Maintenant comment faire la différence entre une souche pure et un hybride car il doit y en avoir pleins et je suppose que les différences entre certains doivent être subtiles ?
Bonsoir à tous .
merci Fred pour la liste des variétés : impressionnant !
pour la différenciation entre souches pures et hybrides présents et futurs : il va falloir apprendre à effectuer des analyses ADN et comparer les génotypes !
bien amicalement Patrick
VULCANO est un cultivar de humilis et CERIFERA est un écotype de humilis , on peut dire une sous espece suivant l'importance des différences entre les deux
Cette liste n'a, à mon sens, qu'un intérêt : montrer la grande diversité d'apparence que peut avoir le Chamaerops humilis et combien nos prédécesseurs avaient un sens aigu de l'observation et du détail en ce qui concerne la morphologie des palmiers.
Cependant, cette énumération a une limite : quasiment toutes ces (pseudo) variétés n'ont pas fait l'objet d'une description botanique rigoureuse : à savoir, un texte descriptif très précis, associé à un échantillon d'herbier de référence.
Seule la variété ceracifera du botaniste italien O. Beccari a bénéficié d'une description rigoureuse et valide botaniquement parlant. Pour les autres, nous n'avons aujourd'hui sous la main que quelques mots qui les caractérisent pour essayer de rapprocher ces variétés aux Chamaerops poussant dans nos jardins. C'est trop 'léger'...
à dire vrai, on ne sait même pas si toutes ces formes existent ou ont existé réellement dans la nature; certaines formes seraient apparues en culture....c' est pour illustrer la variabilité d' aspect de l' espéce, effectivement.C' est amusant, c' est tout.
Du pays terrien du terroir toulousain adepte (hélas) de la trachycarpuseraie
En fait en lisant ça, je m'aperçois que mon plus vieux chamaerops à les épines noires, la base des pétioles rouges, les dessous des palmes argentées et les palmes bifides, bref ça doit être un beau mélange !!!
Je me permet de remonter ce post des oubliettes
Parmi les membres du forum, y a t il quelqu'un qui a de beaux exemplaires de chamaerops costopalmé, sphaerocarpa et erecta rigidifolia?