Merci beaucoup à toi Pierre.
Je ne sais pas si ma contribution au tourisme botanique de ma région est effective. En tout cas j'essaye de montrer ce que nos instances de politique touristique ne montrent pas.
Cela fait longtemps que j'essaye d'attirer l'attention de mes concitoyens sur les possiblités effectives d'acclimatation de ma région et sur la possibilité de renouer avec une tradition prestigieuse d'activités acclimatatoires (les grands parc et les grandes pépinière du 19 ème siècles connues internationalement) d'une part, et de la tradition de cultures typiquement méditéranéennes (l'oliviculture et l'agrumiculture jusqu'au 19 ème siècle). Ce serait donc plus qu'un creneau, ce pourrait être le fondement de notre tourisme et le retour tout naturel à une vocation suggérée par le climat et par l'appartenance à l'univers et à la culture méditéranéenne (Il fut un temps où Gênes et Lugano faisaient partie d'un même territoire, sans aucun type de frontières). Biensûr tout l'héritage n'est pas perdu, les palmiers poussent dans les fôrets, plusieurs plantes méditéranéennes ou subtropicales sont subspontanées et depuis toujours plantés dans les jardins. Mais pendant des décénnies, les pépiniéristes locaux se sont concentré surtout sur certaines plantes (azalée, camélia, Rhodo, Hydrangea, grandes conifères) et ont oublié d'autres secteurs. Heureusement cela change un petit peu, et de nouveaux pépiniéristes ont compris le potentiel de la région et ont envie de renouer avec le passé en espérant même de le dépasser. Certes une allée de Tilleul, de liquidambar ou Liriodendron

intéresse encore beaucoup plus qu'une allée de Phoenix canariensis, de Jubea, Washi ou Butia, mais je suis confiant que les choses vont bouger. Les autocthones commencent à être aussi moins hostiles par rapport aux palmacées. Presque toutes les plantes que je montre, ne font pas encore partie de ce renouveau. Ce sont des initiatives de quelques particuliers passionnés (souvent étrangers) ou de quelques collectivités publiques qui ont eu la chance (de mon point de vue) d'avoir des chefs jardiniers sensibles, savants et passionnés. Mais ils ont dû pafois lutter pour planter les espèces que l'on peut admirer aujourd'hui. Pour un exemple, sans M. Ferriroli, chef des jardins et vert publique de Locarno de 1985 au 2000, de nombreux cycas, cordyline, Phoenix, Chamaerops, Brahea, alignant dans cette ville n'existerait pas. Sans les initiatives de Siro Turba, le bord du lac de Brissago n'aurait pas de Butia, de Cycas, de Brahea etc....
Merci beaucoup pour les explications concernant le paysandisia. De ce point de vue, le fait que le palmier n'intéresse pas les masses et que les plus plantés sont produit par des pépiniéristes locaux fait qu'il n'y a pas d'importation de masse de sujets adultes provenant d'autres pays. Les pépiniéristes qui font cette activité, vont sur place et ont des rapport de confiance avec les producteurs étrangers.
Gabriel