boomslang a écrit :C'est oublier ce que furent les balbutiements de la prévision météo il y a 50 ans que de dire qu'elles ne se sont pas améliorées. Ce service a été avant tout créé pour l'aviation et la marine, dont les enjeux sont bien différents de celui de comment vous allez devoir vous vêtir demain ou si le barbecue de dimanche prochain sera possible... Imaginez un vol trans-atlantiques sans avoir la moindre idée des conditions météo sur les 3/4 du trajet ! Et sans satellite, cette prévision est impossible.
Ils pourront mettre tous les moyens disponibles, ils n'arriveront jamais à la perfection puisqu'il s'agit par définition de prévisions pondérées d'une probabilité et non d'une divination parfaite. Et je ne parle même pas des probables imperfections des modèles, des zones d'ombres de la dynamique atmosphérique et autres incertitudes théoriques méconnues qui n'aident pas à améliorer les probabilités. Si ça passe relativement inaperçu en conditions marquées à brève échéance, c'est nettement plus flagrant en conditions limites comme en temps de neige ou orageux, ou à long terme. Les tendances saisonnières sont d'ailleurs uniquement probabilistes, et donc purement spéculatives et non basées sur l'analyse de conditions observées.
Oui, il y a d'innombrables conditions locales particulières qui ne peuvent pas être prises en compte (les moyens de calcul sont limités) car elles n'impactent pas significativement les conditions générales qui intéressent le plus grand nombre. Il y a aussi des erreurs de stations automatiques et humaines, de mauvais calibrages d'appareils de mesures etc... A chacun d'apprendre à corriger pour lui les valeurs fournies par les stations les plus proches en fonction des types de temps.
Le vrai problème vient surtout de la tendance qu'ont les médias à nous présenter les prévisions comme extrêmement fiables, mais aussi à celle qu'a M. toutlemonde à y croire naïvement, sans esprit critique. Quand je vois occasionnellement sur les grandes chaines des prévisions à 10 jours, avec en fin de période des situations nationales impossibles pondérées d'un 2 chances sur 5, je me dis que ces temps de calcul auraient pu être mieux utilisés.
Ce qui me fait râler, ce ne sont pas les erreurs des prévisions, c'est les gens qui pestent après y avoir bêtement cru à 100% !
Je vais parfaitement dans ton sens: le rôle de la météo est d'abord la protection des biens et des personnes. Elle est d'ailleurs très fiable. Il suffit de voir actuellement les énormes contrastes de masse d'air qui ont lieu sur la France, à 100km de distance près on prend ou on perd 10°C. Les cartes de vigilance qui on été mise en place sont très fiables et bien entendu, il faut les remettre à jour d'heure en heure, on voit bien que le secteur le plus critique est dans la zone de conflit des 2 masses d'air: d'un côté la pluie, de l'autre la neige avec toute ces conséquences sur la vie économique...100 ou 200km d'écart dans la prévision de cette zone de conflit de masse d'air, ce n'est rien, pourtant la situation météos de part et d'autres est totalement différentes...
Pour répondre à Claude, nous subissons sur le sud de la France depuis un petit moment un flux de sud-ouest "relativement" instable, ce qui engendre une grande douceur et un risque de pluie à certains moments de la journée. Les prévisions météos vont parfaitement dans ce sens mais effectivement, difficile de prédire à quelques heures quand la couverture nuageuse sera la plus épaisse ou quand les éclaircies seront les plus larges, sachant que cela va jouer sur les températures maximales et minimales: des éclaircies un peu plus larges durant la nuit, vont permettre aux températures nocturnes de s'abaisser relativement vite, des nuages présents juste au moment où l'intensité lumineuse est la plus intense vont limiter la hausse des températures en milieu de journée...Vous pinaillez sur des détails alors que les prévisions de la situation météo "globale" sont souvent très fiables sur une semaine d'échéance. Il faudrait d'ailleurs lire les prévisions météos en tenant compte des probalités que le scénario se réalise: scénario très probable et donc bonne fiabilité à moyenne échéance ou au contraire scénario peu probable, dans ce cas, il faudrait mieux ne pas le présenter au grand public en expliquant qu'à cette échéance les prévisions sont de mauvaises qualités. Il existe de toute façon toujours une marge d'erreur dans la prévision de l'intensité des phénomènes: impossible de dire la quantité exacte de pluie qui va tomber mais on peut donner la fourchette la plus probable. De même, si c'est un temps mitigé qui est prévu, la fourchette de prévision va de " éclaircies dominantes à nuages dominants ", le ressenti ne sera pas le même, mais les prévisions auront été fiables...
J'invite Claude et Zifool a allé vivre dans quelques pays "pauvres" ne disposant pas de tous ces outils de protections aux personnes, qui se prennent un cyclone sur la tête en ayant pu anticiper quoi que ce soit ou d'autres phénomènes météorologiques violents, vu que les habitants ne disposent d'aucune structures pour informer les populations de ces phénomènes très dangereux pour la population...