Jubaea Mail Angers

[palmierbret]

Bonsoir,

J'ai chiné il y a quelques jours une carte postale ancienne étonnante :


By palmierbret

Et oui un beau Jubaea vers 1910 à  Angers !
Il a disparu semble-t-il assez rapidement, peut être même avant la seconde guerre mondiale ?
Si quelqu'un qui se trouve être du coin a des informations suplémentaires ....

Fred

[kelern]

Ah c'est étonnant
Il n'a pas dû survivre aux hiver du XXeme siecle qui furent plus froid que ceux de le seconde moitié du XIXeme siecle dans l'ouest. -19°C à  Rennes en 1928, sûrement du même ordre à  Angers.

[palmierbret]

Le Jubaea était toujours vivant vers 1925 et considéré alors comme "de belle taille" !

Fred

[santon]

Bonsoir,

Palmierbret, pourrais-tu me dire pourquoi on ne trouve pas de vieux jubaeas
en Gironde, en Charente Maritime ou en Vendée? Es-ce du au climat?
Personne n' avait-il planté ce palmier au debut du 20eme sciecle?
Aurais-tu dans tes archives des renseignements sur l' implantation
des palmiers a cette epoque et dans cette region?

Merci
Lionel

[jérôme boiziau]

merci palmierbret
C'est vraiment génial de voir cette carte postale.
Vu la taille, il a du bien profiter avant de mourir.
Sais tu s'il y a eu des essaies sur Nantes à  cette époque là  .

[palmierbret]

La "non" présence de vieux Jubaea a plusieurs causes :
Vu son prix élevé à  l'achat (rareté), sa difficulté de culture, c'est un palmier qui n'a jamais été très abondant dans les jardins. Pour la Charente Maritime ou la Vendée, il n'y a pas de lieux de villégiature ou de tradition d'acclimatation (port d'accostage). Pour la Gironde, une série de températures hivernales dévastatrices (nous avons des hivers cléments depuis plus de 25 ans) à  sans doute eu raison d'eux au fil du XXe siècle.
Pour la région nantaise je n'ai rien trouve dans mes recherches j'ai portant consulté une partie (pas toute la série malheureusement) du bulletin de la société nantaise d'horticulture.

Fred

[Benoit BINSON]

Bonsoir,

Si, il y a des ports d'accostage en Charente-Maritime !

Mais Royan a été entièrement rasé par les Bombardement en 1945, poche de résistance allemande.
Rochefort, l'arsenal créé en 1666 a été très actif jusqu'à  la seconde guerre mondiale. Mais l'arsenal a été saboté par les allemands avant leur départ. Surtout, la Corderie Royale et les jardins attenants ont été brulés !

La Rochelle, là  pourquoi reste t'il si peu de chose dans une ville protestante aussi libre ? Je ne sais pas.

Royan et La Rochelle se rattrapent bien depuis côté palmier. Rochefort s'est doté de la seconde collection mondiale de Begonia, qui a débarqué en Europe à  Rochefort.

Benoit

[santon]

Bonsoir,

Merci Fred de tes explications. Je pensais comme Benoit, des stations balneaires
comme Royan ou Arcachon etaient "cotées" des le debut du 20eme sciecle et
je ne peux pas croire qu' il n' y avait pas deja quelques fous! Pour Royan, il y a
eu la guerre, mais pour Arcachon et d' autres stations?

Lionel

[palmierbret]

Lionel,

Les multiples vagues de froid très marquées du XXe siécle expliquent aussi l'absence de palmiers sur le rivage du Golfe de Gascogne qui n'est pas une zone privilégiée sur le long terme comme peut l'être la pointe bretonne. C'est aussi pour cette raison que l'on ne trouve pas de Phoenix canariensis centenaire dans les villes que tu évoques ; l'espèce a pourtant été plantée de façon beaucoup plus "massive" que le Jubaea. Tous les P. canariensis plantés à  la fin du XIX et au début du XXe ont gelé, alors qu'une poignée a survécu sur les côtes de la Bretagne et même un à  Cherbourg. Tout c'est joué à  quelques °C !

D'autres cartes postales du Jubaea d'Angers :


By palmierbret

Fred

[BRAHEA73]

, mais c'est qu'il avait bien poussé !

[Michel Greco]

Dans les endroits de la facade atlantique où on trouve des Jubaea centenaires, on n'en dénombre que très peu. Soit il y en avait un grand nombre et peu ont survécu, soit il y en avait eu très peu de plantés, ou bien les deux phénomènes se sont combinés.
Pau a été au XIXème siècle une station hivernale cotée ou se rendait et vivait même une importante population aristocratique comme on pouvait en trouver à  Nice par exemple, et parmi elle il y avait des amateurs d'exotisme. Il serait étonnant que les parcs des belles propriétés de Pau et des coteaux environnants n'aient pas été plantés de Jubaea et autres palmiers ( j'ai une archive avec une allusion à  un amateur faisant pousser depuis plusieurs années Agave et Washingtonia notamment).
Cependant nulle trace de palmiers centenaires autres que Trachycarpus, exception faite d'un unique Jubaea, rescapé très chanceux ou expérience très isolée?

[santon]

Bonsoir,

Merci Fred de tes reponses.

Lionel

[palmierbret]

Une nouvelle série de cartes postales :


By palmierbret

Fred

[Joël BOQUIEN]

merci palmierbret
C'est vraiment génial de voir cette carte postale.
Vu la taille, il a du bien profiter avant de mourir.
Sais tu s'il y a eu des essaies sur Nantes à  cette époque là  .

Perso je vais essayer de voir cela avec le directeur du jardin des plantes de Nantes (successeur de Mr Figureau inventeur d'un support de culture d'orchidées ) avec qui j'ai de bonnes relations depuis que j'ai fais le don d'un Adenium obesum "Arabicum" rapporté d'Arabie en 1985 (toujours en serre ),et d'orchidées botaniques rapportées "en douce" de Java et de Bali en 1994(elles aussi encore en place).
Je pense aussi que ce n'était pas la priorité de planter des palmiers chiliens dans la riche collection de ce jardin qui est classé dans les 2 premiers de France ,mais surtout de continuer à  enrichir la collection de Camelias et de Magnolia grandiflora ,dont Nanres est la détenteur pour les 2 espèces du titre de "collection nationale " ,pas rien ,non ?.
Toutefois il y a eu depuis la fin du 19 s. de très nombreux Trachycarpus fort. de plantés et cela continue avec en plus les nombreuses espèces nouvelles ,et il serait curieux de savoir si des essais ont été faits par des particuliers pour planter ce Jubaea ,qui aurait du bien croître avec nôtre climat relativement doux .
Joël 44770