vartrop a écrit :bonsoir leyucca.
Une question concernant ta cooperi. Supporte-t-elle l'eau d'arrosage du robinet ? J'ai entendu parler que les fougères arborescentes supportaient mal l'eau de ville souvent trés calcaire...
Normalement en effet, on évite totalement l'eau calcaire pour les fougères arborescentes. Cependant, dans les cas de mort rapide comme cela a été décrit, je suspecterais plutôt le chlore dissous d'en être le principal responsable. La réponse biologique semble extrêmement violente.
Une fougère arborescente ne tolérera jamais complètement le calcaire, mais dans certains cas elle peut toutefois s'en accommoder. Cela dépend essentiellement des espèces, mais aussi éventuellement des taxons, ou du mode de vie de la fougère.
Exemple numéro un: Certaines variétés de
Dicksonia antarctica peuvent être progressivement habitués à une eau calcaire (mais pas trop). Cependant, cela fragilise et leur croissance (elles produisent moins de frondes) et leur rusticité (qui peut en pâtir pour des raisons biochimiques). Mais elles peuvent survivre et devenir même assez âgées.
Exemple numéro deux: Les fougères arborescentes qui supportent les environnements secs (ou presque secs) sont aussi celles qui tolèrent le mieux le calcaire. C'est le cas, par exemple de
Cyathea dregei et de
C. australis. Le calcaire n'est jamais l'idéal, mais certains plants parviennent à se développer sur un tel terrain une fois qu'on les y installe (quoiqu'ils ne voudront pas germer dessus). Paradoxalement, il faut ensuite éviter de trop les arroser (si l'eau est dure), tout en les maintenant dans une atmosphère raisonnablement humide (on va dire: pas totalement desséchante), et le tour est joué.
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Astuce numéro un: Outre la récupération de l'eau de pluie dans une citerne, on peut aussi ajouter quelques pincées d'acide tartrique à l'eau sortie du robinet, ou même quelques gouttes de vinaigre (
très peu). On laisse décanter quelques heures, et avec l'expérience, on parvient à trouver le dosage idéal. C'est un ersatz (ça ne vaut pas la vraie eau de pluie), mais ça marche.
Astuce numéro deux: Ce n'est pas vraiment une astuce, mais il y a des genres qui périclitent presque tout de suite s'ils sont en contact même infime avec du calcaire ou de la craie, même si on trafique l'eau qu'ils reçoivent. Il n'y a rien à faire, autant ne pas culpabiliser là -dessus et tenter la moindre voie médiane, ça ne fonctionne jamais. C'est le cas de la plupart des espèces chiliennes et néo-zélandaises (Sauf
Dicksonia squarrosa qui est trop répandue -voire envahissante- dans son territoire d'origine pour être si exigeante que ça).