Andres74 a écrit :Bonjour Alain,
tes basjoo en touffe me plaisent beaucoup
j'aurais pu planter les mieux plus serrés
ce sera pour l'année prochaine, car je les déterre en automne
Bonjour Andres : j'admire ta pugnacité pour faire pousser des plantes exotiques dans la patrie de Chopin (mon compositeur préféré !)
En fait, à l'origine, il n'y a qu'un pied que je protégeais chaque année :
je coupais les stipes à 1,3 m de hauteur, et toutes les feuilles des plus petits.
Les gros stipes étaient entourés de laine de verre en rouleau sur papier kraft
La totalité de la touffe était à nouveau entourée de laine de verre en rouleau maintenue par des ficelles pas trop serrées car il faut qu'il y ait de l'air dans l'isolation pour qu'elle soit efficace face au froid.
Par dessus, deux épaisseurs de laine de verre posée à plat
Et pour coiffer le tout, des grandes feuilles de plastique maintenues à terre par des grosses pierres, ainsi que sur le dessus de cette isolation.
Jamais perdu un seul tronc ainsi : la laine de verre ou de roche est hydrophobe, pleine d'air elle permet la respiration du bananier. La grande feuille de plastique qui recouvre le tout protège efficacement de la pluie et comme c'est pas totalement étanche sur les côtés : l'air n'est pas confiné.
Et elle est plus facile à trouver que la paille ! Et comme elle ressert, elle n'est pas si couteuses que ça !
En faisant ainsi, le bananier ne perd pas de tronc, mais du coup, il émet moins de rejets et pousse comme s'il était cespiteux.
Et c'est très drôle de voir au mois d'avril... que le tout se soulève poussé par les bananiers qui commencent à pousser sous leur manteau-imperméable !
Maintenant que je ne protège plus (fallait trouver de la place pour ranger l'isolation et je n'en n'avais plus), tous les stipes gèlent et pourrissent jusqu'au ras du sol, sauf les années clémentes, et c'est la souche qui rejette abondamment et de plus en plus loin de la souche originelle : je mettrais des photos c'est impressionnant de voir que d'un cercle de 1,5 de diamètre on est passé à 3 mètres de longueur dont... un pied séparé du pied mère d'un mètre ! Je viens de déterrer un pied pour le donner : la souche fait des rhyzomes surperficiels (sous 20 centimètres de terre) gros comme une bouteilles de vin !
Du coup, la touffe de ronde est devenue oblongue et si ça continue comme ça (chaleur + eau), elle devrait être belle : mais n'atteindra pas les 6 mètres et plus qu'elle atteignait auparacant. J'ai eu deux régimes de bananes grosses comme le pouce.
Je suis étonné, de nos jours, on en trouve partout ou presque à acheter : il y a 35 ans, j'étais un gamin toqué de jardinage, il était impossible d'en acheter dans la partie nord de la France. Donc, en 1973, un peu plus grand, j'en ai rapporté un pied emmitouflé sur le toit de la voiture de mes parents depuis Villeneuve-sur-Lot : là , un pépiniériste m'en avait arraché un stipe... ainsi qu'un Trachy. Ils ont été planté dans un autre jardin normand où l'hiver 1985-1986 leur a été fatal : le palmier était en plein courant d'air entre deux maisons et recevait le vent du nord ! mais le bananier avait essaimé dans la région : grand séducteur il avait une nombreuse descendance... dont vient le mien !
J'ai remarqué une chose : quand la partie aérienne des fuchsias gracillis et riccartonii résiste au gel, les stipes du bananier en font autant !
200 pots, c'était il y a deux ou trois ans . J'ai grandement ralenti depuis l'époque où j'étais pris de frénésie au niveau du semis. J'ai épuré tout ce petit monde au fur et à mesure pour ne conserver qu'un exemplaire par variété. Certains exemplaires ont fait les frais de tentative de résistance et d'autres ont fait le bonheur de jardinier amoureux du genre lors de bourses d'échange. Le manque de place se faisant sentir, j'ai du largement freiner cette douce folie 
A ce jour, il ne doit rester guère plus q'une cinquantaine de pots.
Cuvette + courants d'airs !
