Bon, ben c'est pas tout ça, on se disperse, on se disperse et moi, telle Ariane, je perds le fil...
Bien, où en étais-je? Ah oui, ça me revient, je vous avais abandonné avec les pieds dans la piscine et un verre à la main.
Alors cette première photo souligne toute la recherche effectuée dans une palette de couleurs digne des plus grands peintres expressionnistes.
Les gens de goût n'auront pas manqué de remarquer à droite sur l'image le magnifique gris-bleu se découpant harmonieusement sur fond vert bouteille du lilas.
A gauche une scène non moins digne des grands impressionnistes est constituée d'une pousse gris-vert au pied de l'olivier millénaire, soulignant avantageusement l'onctueux brun rouille d'une Escallonia ayant crevé durant l'hiver. Mais cette image bucolique, susceptible de se faire retourner Van Gogue ( Gogue en Suisse = chiotte

) dans sa tombe, ne serait pas parfaite si elle n'était pas rehaussée par le somptueux bleu azur pétant de l'immonde bâche de la piscine.
Bref, si j'avais été l'auteur d'une telle faute de goût, ce ne serait pas que l'oreille que je me serait coupée...

Je plaide donc non-coupable pour ce crime.

- Vue piscine à plat
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Ici, une vue plongeante sur la partie basse du terrain avec un nouveau ravissement pour les yeux. Un saisissant contraste de jaune, de vert, de gris et de beige éblouira même les + blasé. Les autres n'ont qu'à aller regarder un épisode de poubelle la vie! Non, mais c'est vrai, quoi!!!
Les spécialistes auront au premier coup d'oeil remarqué le jaune vif printanier, typique d'un Forsythia, puis un jaune-vert du plus bel effet d'un cèdre panaché, à nouveau un magnifique spécimen de forsythia et pour finir en beauté un incomparable bouquet d'herbes de la Pampa, haché menu car judicieusement planté en plein vent...

- Vue depuis piscine bas du terrain
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Puisque nous en sommes aux splendeurs du printemps, quelques petits iris sauvages
(Voir judicieuse rectification page suivante) poussant dans les coins les + ingrats et les + pauvres du terrain.
J'admire ces petites fleurs, fragiles, mais incroyablement frugales et résistantes, se contentant de presque rien, obstinées, revenant fidèlement année après année, quelles qu'aient été les conditions climatiques des saisons précédentes...
Presque une école de vie, un exemple à suivre. Pour moi en tout cas...

Pardonnez je vous prie ce moment d'égarement, cela ne se reproduira point, j'en fait le serment.

- Mini iris sur veine rocheuse
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Bon, cet affligeant moment de mélancolie enfin passé, voici un somptueux végétal dans toute sa splendeur martienne ( du mois de mars, quoi??? Incultes, béotiens )
A le voir ainsi, vos papilles doivent déjà s'affoler à l'idée des tonnes de cerises à transformer en confitures, gâteaux, clafoutis et même alcool. Hé bien point que nenni, la seule année où nous nous sommes bâffrés de ses fruits remonte à + de 10 ans. A l'époque, un apiculteur du coin avait installé ses ruches à une centaine de mètres de chez nous et le résultat a été 53 Kg. de cerises exquises.
Depuis, l'arbre périclite et les rares cerises qu'il produit sont immédiatement consommées par les grives, enfin le peu n'ayant pas succombées aux plombs des chasseurs.
Celui là, je vous dirais bien que c'est moi qui l'ai planté, mais je doute que vous me croyiez, j'suis ben trop jeune pour ça...

- Cerisier en fleurs
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Là, nous avons une cascade de céanothes, plantées pile poil dans le + adéquat des emplacements pour un Jub ou un Brahea. Alors, discrètement mais avec une louable persévérance, j'urine abondamment à son pied pour qu'il disparaisse le plus naturellement du monde.
Sans grand succès pour l'instant. Je soupçonne même ce végétal d'apprécier le traitement dégradant que je lui inflige depuis des lustres.
Y'a pas que les humains qui ont l'esprit de contradiction... hélas.

- Cascade de Céanothes
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Et pour finir une autre cascade, de cystes qui sont venus spontanément se planter dans une fissure de roches.
A mon corps défendant, en me parjurant même ( voir les iris
{Jonquilles, en fait} Merci Antho ) je me dois d'avouer que j'ai un faible pour ces belles corolles immaculées, virginales. Elles me fascinent et m'apaisent tout à la fois. Je ne me lasse pas de les contempler, elles qui vivent de rien et nous offrent, sans rien demander en retour, leur incommensurable, fugace et saisissante beauté.

- Cascade de Cystes
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C'est fini pour aujourd'hui, j'ai craqué, fondu un fusible, pété un câble, me suis montré sous un jour qui n'est pas le mien, bref, je
Mais ne croyez surtout pas que vous êtes débarrassés de moi à si bon compte... I'll be back soon disait Schwarzie ... 