Acclimater des sapins ?!
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C'est vrai Jonathan, les allemands l'ont compris depuis longtemps, ils ont remarqués que les forêts diversifiées en espèces résistaient mieux au vent que les monocultures comme les futaies de chênes par exemple que l'ONF s'obstine à perpetuer dans la grande tradition des futaies de Colbert. Et celà vaut pour toutes les essences, locales ou exotiques. Néanmoins quand les vents dépassent 200km/h, il n'y a pas grand chose à faire....
- lespinet
- Messages : 240
- Enregistré le : 29 sept. 2009 21:32
- Localisation : Bordure des Pyrénées ariégeoises. Sur le flanc sud et abrité d'une montagne calcaire.
- Contact :
Re: Acclimater des sapins ?!
Pour en revenir à l'exotisme des palmiers: ne confondons pas la nature et les jardins. Dans la nature (même modifiée par l'homme), il vaut mieux privilégier les essences locales, mais l'intérêt des jardins est justement de diversifier et de pouvoir changer de ce qu'on voit dans la nature. Certains intégristes ne le comprennent pas. Je plante donc des tas d'exotiques, intégrées dans ce que j'ai gardé du mileieu naturel d'origine.
Au niveau des palmiers, par contre, si je trouvais, il y 40 ans qu'on aurait dû en planter beaucoup plus sur la côte languedocienne, il y en a mainteant tellement que c'est à en dégoûter un amateur de palmiers, d'autant plus que ce sont toujours les mêmes: Phoenix canariensis et Washingtonia robusta, condamnés à terme par la prochaine grande vague de froid (c'est pour ça qu'il y en avait traditionnellement dans le Roussillon voisin, sensiblement plus doux et quasiment pas en Languedoc) et des Chamaerops humilis pour boucher les trous. Leur avantage est qu'ils répondent aux exigences du "tout, tout de suite", mais mon souhait est maintenant qu'on anticipe la prochaine vague de froid trentenaire en plantant du plus rustique et plus varié. Certains ont dû deviner ma pensée, car on commence à voir des Butia. Quand aux Jubaea, on profite de ceux que nous ont planté nos ancêtres, sans se préocupper de nos descendants. J'en ai donc planté un.
Au niveau des palmiers, par contre, si je trouvais, il y 40 ans qu'on aurait dû en planter beaucoup plus sur la côte languedocienne, il y en a mainteant tellement que c'est à en dégoûter un amateur de palmiers, d'autant plus que ce sont toujours les mêmes: Phoenix canariensis et Washingtonia robusta, condamnés à terme par la prochaine grande vague de froid (c'est pour ça qu'il y en avait traditionnellement dans le Roussillon voisin, sensiblement plus doux et quasiment pas en Languedoc) et des Chamaerops humilis pour boucher les trous. Leur avantage est qu'ils répondent aux exigences du "tout, tout de suite", mais mon souhait est maintenant qu'on anticipe la prochaine vague de froid trentenaire en plantant du plus rustique et plus varié. Certains ont dû deviner ma pensée, car on commence à voir des Butia. Quand aux Jubaea, on profite de ceux que nous ont planté nos ancêtres, sans se préocupper de nos descendants. J'en ai donc planté un.
- palmvienne
- Messages : 9237
- Enregistré le : 23 janv. 2010 11:45
Re:
J'ai un bois "34000mà‚²" sur granite versant nord très pentu et sec, je remarque que mes chataigners se font bouffer par: 1 le robinier, 2 l'érable, 3kelern a écrit :Véridique, j'ai même entendu quelqu'un me dire :" les palmiers? c'est pas très catholique ça!"j'ai cru que j'hallucinais!, je n'en croyais pas mes oreilles, en plus ça venait d'un type qui était catho intégriste
![]()
Sinon Coradine d'accord avec toi sauf pour les chataigners, ils étaient là bien avant les romains. On a retrouvé du pollen dans des sédiments vieux de plusieurs milliers d'années avant JC. et les gaulois n'ont pas attendus les romains pour connaitre les arbres et plantes d'Asie!
Quant aux sapins qui crèvent ce sont sùrement des sapins de Vancouver, Abies grandis. En Bretagne aussi ils crèvent tous depuis quelques années, ils ne supportent plus les sécheresses répétées, idem pour l'épicea de Sitka.
L'organisme auquel je travaille a fait une projection dans l'avenir (2050) des espèces d'arbres menacées, vous pourrez dire bye bye aux noisetiers et hetres en France mais de là à faire pousser des cocotiers...
le frène, j'ai l'impression q'une lutte sans merci se déroule dans nos forêts naturelles, qui va triompher??? Je ne comprends pas cette mode du
douglas, les résineux en général sont des essences de mauvaise qualité, à par pitchpin et cèdre, le pire la forêt landaise une ineptie. Vue de chez moi le robinier est une essence de grande qualité très durable même sans traitement (moins de produits chimiques) qui pousse très vite, on lui reproche sa nervosité, et le fait que le tronc se divise, chez moi ils sont très droits et sans branche. La culture du robinier sauvera peut être la
forêt primaire????
- boomslang
- Messages : 1879
- Enregistré le : 12 nov. 2008 23:12
- Localisation : Lot-et-Garonne, zone USDA 8b
Re: Acclimater des sapins ?!
"Robinier" et "forêt primaire" n'allaient ensemble qu'aux USA. En encore, le robinier étant une espèce pionnière, il devait être très discret dans les formations climaciques.
Cela doit déjà faire quelques siècles que les forêts primaires n'existent plus en France, et les plus vieilles forêts anciennes en réserves intégrales n'existent au mieux que depuis quelques dizaines d'années.
Ceci dit, certains nomment le robinier le "teck d'Europe", un comble qui a au moins l'avantage de bien mettre en évidence les qualités de son bois.
Cela doit déjà faire quelques siècles que les forêts primaires n'existent plus en France, et les plus vieilles forêts anciennes en réserves intégrales n'existent au mieux que depuis quelques dizaines d'années.
Ceci dit, certains nomment le robinier le "teck d'Europe", un comble qui a au moins l'avantage de bien mettre en évidence les qualités de son bois.
Boomslang
http://gardenbreizh.org/photos/Boomslang/
Hiver 2014/2015 : -6,2°C | 2013/2014 : -4,0°C | 2012/2013 : -6,0°C | 2011/2012 : -12,1°C | 2010/2011 : -6,6°C | 2009/2010 : -5,6°C (2 fois) | 2008/2009 : -6,3°C (en plein champ sous abri à 1,5 m du sol, OS WMR200).
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- palmvienne
- Messages : 9237
- Enregistré le : 23 janv. 2010 11:45
Re: Acclimater des sapins ?!
Merci pour l'info mais je savait bien avant que tu me le dise que le robinier vient des us, et qu'il n'y a plus de forêt primaire en France depuis des lustres. Je disais simplement que la culture du robinier freinerai l'importation de bois provenant d'asie et d'amazonnie. autre chose j'ai des sections de robinier de densité 1.1, bien supérieur à la densité annoncée par les sites pro du bois, qui l'annonce de 0,8 à 0,9 kg dm3. La Roumanie cultive le robinier à grande échelle un bon exemple à suivre. Pour la densité j'attends le contre pied, qui semble systématique dans tes posts.boomslang a écrit :"Robinier" et "forêt primaire" n'allaient ensemble qu'aux USA. En encore, le robinier étant une espèce pionnière, il devait être très discret dans les formations climaciques.
Cela doit déjà faire quelques siècles que les forêts primaires n'existent plus en France, et les plus vieilles forêts anciennes en réserves intégrales n'existent au mieux que depuis quelques dizaines d'années.
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- boomslang
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Re: Acclimater des sapins ?!
Ok, mea culpa, je n'avais pas compris ça comme ça. 

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